Achats douteux avec la carte de crédit de la Ville
L’ex-maire de Lacolle s’est vu forcé de rembourser son salaire et tous les avantages reçus pendant 17 journées de travail en 2014 et 2015, à la suite d’une décision de la Commission municipale du Québec (CMQ) en 2018.
Roland-Luc Béliveau avait effectué plusieurs achats qui n’avaient aucun lien avec sa fonction de maire et, souvent, à même la carte de crédit du directeur général de la Ville.
Outre des frais de restaurant notamment chez McDonald’s, on lui reprochait des achats surprenants comme deux paires de bottes d’eau supposément pour deux employés municipaux qui ne l’avaient pourtant pas demandé et qui, au surplus, ne les ont jamais portées.
M. Béliveau avait aussi acheté, à même le budget de la Ville, plusieurs outils qui n’étaient pas requis par les employés de sa municipalité ni autorisés par le conseil municipal, comme un compresseur à 263,29 $ ou une scie sauteuse à 126,87 $. Le tout dans un climat de dissensions et un contexte de multiplication des démissions d’employés municipaux.
Devant la CMQ, le maire a admis ces dépenses, mais a juré qu’il croyait agir dans l’intérêt de la municipalité.
FACTEUR AGGRAVANT
La Commission, elle, a souligné comme facteur aggravant le « caractère répétitif » des manquements de l’ancien maire, ainsi que les « conséquences financières » subies par la Ville.
Ce ne sont pas là les seules frasques de M. Béliveau. Ce dernier avait aussi écopé d’une suspension de 30 jours sans salaire, en septembre 2017, pour s’être placé en conflit d’intérêts en participant aux discussions concernant le remboursement des taxes foncières d’un immeuble lui appartenant.
Et même après son départ de la Ville plus tard cette année-là, après avoir perdu les élections, l’ex-maire a continué de faire la manchette.
En 2018, le ministère des Affaires municipales a dû rappeler à l’ordre la nouvelle administration de Lacolle afin qu’elle prenne des mesures pour récupérer des taxes impayées sur quatre immeubles depuis 2015 par l’ancien maire Béliveau.