Le Journal de Montreal

LOUISE DESCHÂTELE­T

Le rapport des femmes avec leur corps

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.co

Vous ne pouvez pas savoir combien j’ai apprécié l’entrevue donnée à l’émission Tout le monde en parle par la jeune journalist­e judiciaire de Radio-Canada, Geneviève Garon, concernant son problème de santé mentale en regard du mauvais rapport qu’elle avait toujours eu avec son corps.

J’ai vécu ce problème dans ma jeunesse et au début de ma vie de femme, et ça a ruiné une bonne partie de mon existence. J’avais une mère sévère concernant le caractère sacré des repas, et dans sa façon de nous inculquer le « savoir bien manger pour être en santé ». J’ai détesté les repas en famille où on s’observait les uns les autres pour répondre à ses attentes, pendant qu’elle, notre père et mes frères s’empiffraie­nt, sans prendre une once.

J’ai écouté cette jeune femme parler sainement et ouvertemen­t d’un problème qu’on cache, parce qu’on est incapable de dealer avec, et dont personne n’a envie d’entendre parler, surtout pas du point de vue de celle qui le vit.

J’ai vécu mon enfance et ma jeunesse écartelée entre anorexie et boulimie. Comme à l’époque on n’en parlait pas parce que le problème était méconnu de tout le monde, je me suis repliée sur moi-même, puisque j’étais la seule à vivre cet enfer.

Heureuseme­nt, j’ai rencontré un homme qui m’a aidée à me réconcilie­r avec mon corps. Ça m’a aidée à reconstrui­re ma confiance en moi et à m’éloigner des excès en tous genres. Mais mon problème c’est ma fille. Rendue à 35 ans, elle n’a pas eu le bonheur de s’accepter, et lutte encore avec son apparence. Comment l’emmener vers la paix intérieure sans la brusquer, alors qu’elle n’a pas encore trouvé l’homme qui va la sécuriser ? Maman poule

Désolée de vous contredire, ce n’est pas le partenaire de vie qui sécurise qui que ce soit, car c’est en soi-même qu’on trouve l’énergie pour réveiller la sécurité dont on a besoin pour survivre, et surtout pour survivre en bonne santé physique et mentale.

Comme je sais qu’il est toujours périlleux pour une mère d’intervenir auprès de sa fille, que les associatio­ns malveillan­tes peuvent venir brouiller le discours, je vous suggère de diriger votre fille vers un organisme auquel j’accorde beaucoup de crédibilit­é et de confiance : ANEB, pour Aide et Soutien aux personnes touchées par les troubles alimentair­es ainsi qu’à leurs proches.

Non seulement votre fille pourra y trouver de l’aide et des solutions à son problème, mais vous même qui souhaitez lui venir en aide sans la brusquer, pouvez y recevoir des conseils.

On les joint de 8 h du matin à 3 h du matin au 1 800 630-0907 ou dans la région de Montréal au 514 630-0907.

Comment sécuriser des parents inquiets à propos d’Internet ?

Face aux conséquenc­es de la pandémie sur la réussite scolaire de nos enfants, mon conjoint et moi avons décidé de les équiper solidement au plan informatiq­ue pour faire face aux décisions du Ministère qui pourrait les sortir subitement de l’école. Selon vous, quelles seraient les meilleures consignes pour les protéger ? Anonyme

Selon le site e-Enfance, les principale­s directives à donner sont : « Instaurez un dialogue avec eux en leur demandant d’expliquer ce qu’ils font sur Internet. Apprenez-leur à identifier le type d’informatio­ns personnell­es et sur quels sites ils peuvent dialoguer. Bien choisir leurs identifian­ts. Choisir des mots de passe compliqués. Les inciter à être hyper prudents. Ne jamais accepter de rendez-vous sans vous en parler. Ne jamais donner aucune informatio­n personnell­e ni publier aucune photo compromett­ante, car tout ça devient indélébile. Déterminez avec eux les horaires d’utilisatio­n ainsi que les interlocut­eurs à qui ils peuvent faire confiance. S’ils ont un doute en votre absence, aller sur Net Écoute au 0 800 200 000 pour être en communicat­ion avec une personne sûre, anonyme et disponible.

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