LE TEMPS D'UN CHANGEMENT?
À Philadelphie, les partisans dégoûtés des Eagles réclament plus que jamais un changement au poste de quart-arrière. Carson Wentz semble en pleine déroute, mais les Eagles inuent de placer leur confiance en lui. Cet tement s’explique uniquement par le fait l’équipe s’est liée elle-même les mains.
C n’est pas la première fois que la présence de tz aux commandes de l’attaque est remise en tion dans la bouillante ville de l’amour fraternel. que Nick Foles a guidé les Eagles de manière obable vers leur unique conquête du Super Bowl vrier 2018, plusieurs voix s’élevaient pour que agles lui confient le ballon. Et ce, même si à cette ue, Wentz montrait des signes ultra prometteurs. s Eagles ne sont pas tombés dans le panneau et ont jugé que Foles n’avait été qu’un miracle éphémère. Avec du recul, difficile de les contredire…
LOURD CONTRAT
Le problème n’est pas d’avoir remis les clés à Wentz, mais plutôt de lui avoir consenti un monstrueux contrat en 2019. Le quart-arrière, à ce stade de sa carrière, avait déjà été ralenti par une blessure au genou, une blessure au dos et une commotion cérébrale.
À trois reprises, il n’a pas été en mesure de boucler la saison en poste. Il n’est bien sûr pas responsable de ces malheurs répétés, mais avant de s’attacher à un quart-arrière, toute organisation doit d’abord s’assurer qu’il est durable et que les blessures dont il a souffert n’altèrent pas son jeu. Rien n’est moins sûr dans le cas de Wentz.
Les gros contrats sont souvent une orgie de chiffres et le montant final ainsi que les années ne sont pas des éléments si révélateurs dans la NFL. Ce qui ne ment pas, toutefois, c’est la structure. Dans le cas de Wentz, les Eagles pourraient difficilement le libérer sans en ressentir de lourdes conséquences sur leur plafond salarial lors des deux saisons à venir.
Ils ont investi énormément sur Wentz, autant en choix au repêchage pour l’obtenir qu’en argent pour se marier à lui. Le divorce, même s’il est souhaitable pour bien des partisans, se voudrait une affaire complexe. Les Eagles n’ont qu’eux à blâmer pour avoir misé à ce point sur Wentz dans une période d’incertitude.
ET JALEN HURTS ?
Preuve que les Eagles eux-mêmes n’étaient pas convaincus à 100 % de la fiabilité de leur investissement massif, ils ont mis la main au dernier repêchage sur le quart-arrière Jalen Hurts. Pas comme police d’assurance lointaine en sixième ronde, mais bien comme un projet sérieux, en deuxième ronde.
Jusqu’ici, les Eagles ne l’ont utilisé (très mal d’ailleurs), que pour quelques jeux. Hurts offre un potentiel athlétique extraordinaire. La saison dernière à l’Université de l’Oklahoma, il a lancé 32 passes de touché et couru pour 20 autres.
Il est évident que sa présence sur les lignes de côtés titille les amateurs. Est-ce que l’entraîneur-chef Doug Pederson n’a pas aimé ce qu’il a vu de lui à l’entraînement jusqu’ici ? Lui seul peut répondre.
Avant son autre débâcle face aux Browns dimanche dernier, Wentz était classé bon dernier parmi les partants cette saison avec 58,2 % de passes complétées et 31e pour les verges (6,1) par tentative de passe. Ses 14 interceptions sont aussi un sommet peu enviable dans la ligue.
Pederson a mentionné que s’il se tournait vers Hurts à ce stade-ci de la saison quand les Eagles sont au sommet de la risible division Est, il s’agirait d’un mauvais message dans le vestiaire. Que c’est comme si le drapeau blanc était agité.
Vraiment ? Il y a fort à parier que les Eagles ne souhaitent tout simplement pas se retrouver avec le réserviste le mieux payé de la ligue en Carson Wentz.