EUGÈNE ET MOI
« Sans risque, la vie est trop triste! » Voilà la devise qui animait Katherine Pancol et son amie Eugène alors qu’elles faisaient les 400 coups à l’époque de leurs 20 ans. Le confinement du printemps dernier leur a permis de renouer, et de ces retrouvailles est né Eugène et moi, un roman épique que l’écrivaine nous présente avec enthousiasme.
Improvisation 2.0
C’est grâce à Instagram que Katherine Pancol a repris contact avec Eugène, une globe-trotteuse que la pandémie a soudainement immobilisée. Au fil de leurs conversations, quantité de souvenirs savoureux sont remontés à la surface. L’autrice a eu envie de les partager sur le réseau social, qu’elle considère « comme un club d’amis ». L’histoire s’est donc tissée de cette façon, en direct sur Instagram. « Ça a été absolument improvisé au jour le jour! » nous dit-elle. Son amie l’illustratrice Anne Boudart s’est greffée au projet de la même façon, sans planification. Une spontanéité créative que l’écrivaine a adorée. « C’était comme un jeu, comme si je racontais des bulles de savon! » Son éditeur a trouvé le résultat génial et lui a proposé de publier son récit sous forme de roman illustré, une première pour l’autrice.
Liberté!
« Libre-libre-libre! » : voilà comment Katherine Pancol décrit l’époque dans laquelle se déroulent les mésaventures d’Eugène et moi, prenant place au milieu des années 70. Du Mexique jusqu’à la Côte d’Azur, ses deux héroïnes vivent mille aventures rocambolesques : elles échappent à des caïds, survivent à une horde de requins, traversent le Mexique en bus pour trouver refuge chez un poète, fraient avec la faune de Saint-Tropez, échafaudent un plan d’évasion, etc. Toutes des choses vécues par les deux amies. « L’aventure était partout! s’emballe-t-elle. C’était une période où la réalité pouvait dépasser la fiction parce qu’il n’y avait pas de barrière nulle part! Mais viennent parfois avec cette liberté dangers et déconvenues », tient-elle à préciser. D’où cet équilibre entre insouciance et coups durs qui imprègne le roman.
Le courage d’être soi
Quand on lui demande ce qu’elle aimerait que les lectrices retiennent des incroyables aventures d’Eugène et moi, Katherine Pancol répond : « Le plus grand courage, ce n’est pas d’affronter les serpents à sonnette ou les requins, c’est d’être libre avec soimême, à l’intérieur de soi. La plus grande hardiesse, c’est ça, c’est d’être soi-même, de ne pas avoir peur du regard de l’autre. » Elle ajoute en terminant :
Il faut prendre au sérieux ce que l’on est, le respecter, mais il ne faut pas devenir un personnage sérieux. Parce qu’on arrête la vie en étant sérieux.