Arrêtés rapidement… à un kilomètre du crime
Les suspects ont été retrouvés facilement grâce à deux caméras
Deux voyous qui n’ont pas hésité à asperger copieusement de poivre de Cayenne le gérant d’une boutique de Montréal pour s’emparer de bijoux d’une valeur de 30 000 $ ont été coffrés en quelques heures, à un kilomètre du lieu de leur larcin.
Pas de chance pour les deux suspects, Tristan Martel, 31 ans, et Steve Borris, 44 ans, la scène a été captée par les caméras de surveillance du magasin Comptant Monk dans le quartier Ville-Émard, qui ont vite mené les policiers jusqu’à leur domicile, situé tout près.
Obtenues par Le Journal, les images montrent deux individus se dirigeant d’un pas déterminé vers le gérant du magasin, seul derrière son comptoir.
Faisant mine de chercher quelque chose dans son sac, le premier homme extirpe une canette de poivre de Cayenne qu’il dirige vers le gérant avant de l’asperger à plusieurs reprises.
Pendant ce temps-là, son acolyte s’affaire à briser la vitre du comptoir à l’aide d’un marteau, avant de prendre la fuite avec son ami, son butin dans les bras.
« Ils sont repartis avec les présentoirs et les bijoux qu’ils contenaient. C’est un vol d’à peu près 30 000 $ », estime le directeur du commerce, Marc O’Brien.
La victime s’est quant à elle enfuie par la ruelle à l’arrière pour composer le 911.
L’équipe d’intervention avec masque à gaz a dû être appelée pour sécuriser la scène, en raison des résidus de poivre de Cayenne.
Malgré tout, cela n’aura pris que quelques heures à la police de Montréal pour mettre la main au collet des deux suspects « à quelques coins de rue de là », poursuit M. O’Brien, puisqu’ils se cachaient dans leur domicile… à un kilomètre du magasin.
AUCUNE TRACE DES BIJOUX
Si les présentoirs ont été retrouvés, les bijoux manquaient toujours à l’appel hier.
Martel et Borris font face à des accusations de vol qualifié de plus de 5000 $, de voies de fait, de méfait de plus de 5000 $ et d’avoir eu en leur possession un instrument pouvant servir à pénétrer par effraction.
« L’important, c’est qu’ils ont été appréhendés. Mais là, il reste à voir si nous serons en mesure de récupérer le matériel qui nous a été volé », tient à souligner le directeur de la boutique.
Son gérant a quant à lui pu rentrer au travail lundi et se porte bien malgré tout, indique M. O’Brien, qui déplore qu’on s’en soit pris à son employé.
Martel et Borris avaient déjà quelques antécédents judiciaires, respectivement pour vol de moins de 5000 $ et introduction par effraction.
L’enquête sur la remise en liberté est fixée à la semaine prochaine.