La Presse, organe fédéraliste
Vous vous souvenez ce que Pierre Elliott Trudeau avait répondu à un journaliste qui lui avait demandé, en pleine crise d’Octobre, jusqu’où notre premier ministre était prêt à aller pour mettre le FLQ à genoux ?
« Just Watch Me ! »
Eh bien, c’est probablement ce que monsieur Trudeau aurait répondu si on lui avait demandé jusqu’où il était prêt à aller pour mettre le PQ à genoux.
« Regardez-moi bien aller ! »
DU MÉCÉNAT IDÉOLOGIQUE
Pas étonnant que Pierre Elliott Trudeau admirait tant Fidel Castro.
Quand tu es PM du Canada et que tu es prêt à foutre l’économie d’une province par terre juste pour gagner une guerre idéologique, tu commences drôlement à ressembler à un dictateur.
Vous imaginez ? D’honnêtes travailleurs (qui avaient peut-être voté pour Trudeau et qui étaient peut-être d’ardents défenseurs du fédéralisme) auraient pu se retrouver sans emploi juste parce que le PM de leur pays voulait discréditer un gouvernement provincial démocratiquement élu !
Comme des pions sacrifiés sur un échiquier politique !
N’est-ce pas une forme de putsch économique ? Le genre d’opérations que la CIA aimait monter en Amérique du Sud ?
Selon les porte-parole de Power Corporation, Paul Desmarais Sr n’a jamais « embarqué » dans le plan machiavélique de son pote Pierre Elliott Trudeau et déménagé des milliers d’emplois en Ontario.
Bon, d’accord.
Mais monsieur Desmarais père a quand même rendu un fier service à Pierre Trudeau et à ses successeurs ! Il a participé à enfoncer le fédéralisme dans la gorge des Québécois pendant des années, par le biais de La Presse !
UN OUTIL DE PROPAGANDE
Car La Presse sous les Desmarais n’était pas seulement un journal. C’était un outil de propagande pour le fédéralisme canadien.
C’est même pour ça que les Desmarais gardaient leur journal en vie même s’ils perdaient de l’argent !
C’était leur façon d’aider « la cause ». Une sorte de mécénat idéologique.
Comme le rappelait Robin Philpot dans son livre Derrière l’État Desmarais : « Devant le comité sénatorial, le 24 février 1970, Paul Desmarais et son associé Jean Parisien ont précisé deux fois plutôt qu’une qu’ils ne permettraient jamais à leurs journaux d’appuyer de quelque manière que ce soit le parti dirigé par René Lévesque ou la souveraineté. De dire Paul Desmarais : “Si l’un de nos journaux devenait séparatiste, il nous faudrait intervenir. Nous parlerions au président de la société en cause, lui demandant de nous expliquer pourquoi il s’est écarté des normes.” »
L’HISTOIRE CONTINUE
D’ailleurs, ça m’amène à poser une question quiz…
Lorsqu’elle a été nommée éditorialiste en chef de La Presse ,ilyaun mois et demi, Stéphanie Grammond a écrit qu’une des missions de La
Presse est de continuer de défendre le fédéralisme.
Pourquoi ?
La Presse n’est-elle pas un journal indépendant ? Pourquoi continuer dans la voie tracée par Paul Desmarais père ?
Je ne sais pas, moi, La Presse pourrait avoir une autre ligne éditoriale. Ou AUCUNE ligne éditoriale ! Juste donner la parole à des éditorialistes de toutes tendances !
À moins que s’engager à continuer de défendre le fédéralisme canadien fût l’une des conditions à respecter pour que l’OBNL La Presse reçoive 50 millions de dollars de la part de son généreux donateur Power Corporation…