Un jeune guerrier lance un message d’espoir
Un garçon victime d’une hémorragie cérébrale réapprend à vivre
Le courage d’un garçon de 8 ans qui réapprend à vivre après une grave hémorragie cérébrale a de quoi rendre fiers ses proches, alors qu’il lance un message d’espoir pour les enfants qui vivent des drames comme lui.
« Il ne faut pas lâcher. On va s’en sortir », lance Noah Lacoste au bout du fil.
Ses proches le surnomment warrior depuis qu’il réapprend à marcher et à utiliser tout le côté gauche de son corps affaibli à la suite d’une hémorragie cérébrale, résultat d’une rupture artérioveineuse.
Au mois d’août, la vie du petit guerrier de Chambly a complètement basculé. Après un aprèsmidi de baignade chez des amis, le garçon a commencé à se plaindre de maux de tête dont l’intensité augmentait avec les heures.
« J’ai pensé à un coup de chaleur alors je lui ai donné un bain. Il continuait de crier et en le sortant de la baignoire, il a perdu connaissance dans mes bras », se souvient sa mère, Julie Bazinet.
S’ensuit alors une course contre la montre. Il est transporté à l’Hôpital Sainte-Justine. Un examen révèle que le garçon a une malformation à une artère du cerveau et que cette dernière a cédé.
« À ce moment-là, le pronostic était sombre. Sa survie était en jeu », relate Mme Bazinet.
LUTTER POUR VIVRE
Noah a finalement passé huit heures au bloc opératoire. Trentecinq pour cent de sa boîte crânienne a été retirée afin de faciliter le drainage de l’hématome et il a passé 10 jours dans le coma. À son réveil, il était confus et tout le côté gauche de son corps était faible, de la tête aux pieds.
Pendant presque deux mois, il a été hospitalisé à Sainte-Justine. Il prend ensuite le chemin du Centre de réadaptation Marie Enfant (CREM).
Physiothérapie, ergothérapie, rencontres avec un psychologue et d’autres spécialistes, Noah y a eu un horaire réglé au quart de tour pendant deux autres mois, cinq jours sur sept.
UNE BÉNÉDICTION
« Ces gens-là sont une bénédiction. Ils nous ont aidés à trouver nos repères. La Fondation de Sainte-Justine nous a aussi grandement aidés à alléger la gestion et les impacts financiers », explique Mme Bazinet.
Reconnaissants du soutien reçu, Mme Bazinet et son fils ont choisi de s’impliquer dans la 15e édition du mois des Câlins de la Fondation du CHU Sainte-Justine qui débute aujourd’hui. Les dons récoltés sont destinés au CREM.
Noah Lacoste et sa mère ne savent toujours pas s’il retrouvera 100 % de ses capacités, mais devraient être fixés d’ici deux ans. Entre-temps, le jeune warrior continue de donner tout ce qu’il peut comme effort et est heureux de voir qu’il progresse.
« Quand on pousse fort, on voit que les efforts sont bénéfiques et ça encourage à poursuivre », conclut le garçon.