Objectifs élevés pour les Canadiennes
Les championnats mondiaux s’amorcent aujourd’hui
L’équipe canadienne s’attaque aux championnats mondiaux de ski de fond à compter d’aujourd’hui à Oberstdorf en Allemagne avec seulement trois épreuves de Coupe du monde derrière la cravate contrairement à leurs adversaires qui sillonnent le circuit depuis novembre.
Nordik Canada a choisi de faire l’impasse sur les épreuves avant Noël en raison des risques reliés à la COVID-19. Les Québécois ont trimé dur à l’entraînement du 1er mai au 10 janvier au Centre national d’entraînement Pierre Harvey (CNEPH) avec l’espoir de pouvoir en découdre avec leurs adversaires plus tard dans l’année.
« C’est rapide de participer au mondial après seulement trois courses, mais il ne faut pas oublier que notre première compétition a été une Coupe du monde, a relativisé Cendrine Browne qui était sur la ligne de départ des Jeux olympiques de 2018 en Corée du Sud. On s’est adapté à cette nouvelle réalité. Ce fut un avantage de rester à la maison, car on a pu s’entraîner plus. »
« On a réussi des top 30 dès le départ, ce qui démontre que nous étions en forme, de poursuivre Browne. C’est décevant de rater des Coupes du monde, mais on aurait bien pu ne pas sortir du pays du tout. On peut constater que les mesures sanitaires du Canada sont plus sévères. »
Tout comme Browne avec sa 23e place au 10 km style libre le 29 janvier à Falun en Suède, Katherine Stewart-Jones a signé sa meilleure performance en carrière sur le circuit de la Coupe du monde cet hiver. Elle a pris le 17e rang au 10 km classique le lendemain.
« On avait très hâte à la Coupe du monde et ce fut difficile pour le moral quand le Canada a décidé de ne pas y aller, a reconnu Stewart-Jones. À notre première compétition, ce fut plus difficile parce qu’on ne savait pas où l’on se situait. C’est décevant d’avoir raté des opportunités de courir, mais je suis contente d’être ici. »
Les deux coéquipières du CNEPH ont des objectifs élevés pour les mondiaux. « On a placé la barre haute au sein de l’équipe féminine, a imagé Browne. On est satisfaite seulement si on atteint le top 20. Au mondial, chaque pays peut compter un maximum de quatre skieurs par épreuve contrairement à la Coupe du monde, ce qui augmente nos chances. Je me concentre uniquement sur les courses où j’ai les meilleures chances [10 km libre, duathlon et le 30 km classique] au lieu de prendre tous les départs possibles comme dans le passé. »
« Je vise un Top 12 en distance, de renchérir Stewart-Jones. Ma 17e place en Coupe du monde m’a donné confiance. »
SATISFACTION
Demeuré à Québec pour veiller sur les plus jeunes du CNEPH, l’entraîneur Louis Bouchard se dit très satisfait des résultats de ses protégés. « Nos athlètes ont fait très peu de courses et obtenu de bons résultats. Je suis vraiment satisfait des performances en Coupe du monde sans compter la médaille de bronze d’Olivier Léveillé au mondial junior et U-23. C’est exceptionnel. Alex Harvey est le seul autre médaillé canadien de notre sport aux mondiaux juniors et U-23. »
Le contingent québécois sera complété par Antoine Cyr, Philippe Boucher et Laura Leclair.
« Antoine possède plusieurs flèches à son arc. C’est l’un des meilleurs Canadiens au sprint. Il participe aux mondiaux afin de prendre de l’expérience, mais il est très près de basculer dans le Top 30 au monde, ce qui est très bien à son âge (22 ans). Il est en bonne position et on espère qu’il poursuive sa progression vers le top 15 au cours des prochaines années. Quant à Philippe et Laura, ils participent aux mondiaux pour prendre de l’expérience. »