Le Journal de Montreal

« Hommes blancs » interdits ?

- RICHARD MARTINEAU richard.martineau@quebecorme­dia.com

Ainsi, la Ville de Montréal refuse de donner le nom de Camille Laurin à un passage piétonnier à Outremont parce que le père de la loi 101 était « un homme blanc ».

Je m’insurge contre cette décision.

En effet, ce n’est pas à la Ville de Montréal de juger si un individu est un « homme » ou une « femme » !

Nous sommes en 2021, pas en 1951 !

Tout le monde sait, maintenant, qu’il ne suffit pas d’avoir un pénis pour être un homme !

On peut avoir un organe masculin et s’identifier comme femme !

Terminée, l’époque où on devait passer sous le bistouri pour changer de sexe !

Tout, maintenant, se passe entre les deux oreilles !

Ça n’a plus rien à voir avec les organes génitaux !

Le « genre » et le « sexe » ne sont plus liés !

Tu peux avoir un vagin et te définir comme homme, ou avoir un pénis et te définir comme femme !

Ce n’est pas à un fonctionna­ire de la Ville de Montréal d’assigner un sexe à un individu !

Vous avancez sur un terrain miné, Madame Plante ! Si ça continue, vos amis woke vont vous enlever votre carte de membre !

Ne savez-vous pas, vous qui êtes au fait de toutes les nouvelles tendances et de toutes les idées à la mode, que les termes mêmes d’homme et de femme sont dépassés ? Obsolètes ? Nous vivons à une époque fluide ! Plus rien n’est figé dans le béton ! On se promène, on fluctue ! On change d’identité comme de chemise !

Je peux être homme les lundis, mercredis et vendredis, et femme les mardis et jeudis !

Qui vous dit que Jacques Cartier ne se sentait pas femme à l’intérieur ?

Ou que Jeanne Mance ne se définissai­t pas comme un homme ?

D’ailleurs, Madame Plante, n’avezvous pas vous aussi joué avec les genres lors de votre campagne électorale, vous présentant comme

C’est la Ville qui va décider qui est homme, qui est femme ?

« L’homme de la situation » ?

NOUS CHOISISSON­S NOTRE IDENTITÉ !

Et puis, c’est quoi ça, être « blanc » ? Là encore, Madame la Mairesse, vous faites preuve d’un manque d’ouverture déplorable !

Aux États-Unis, l’une des principale­s figures de la lutte des droits des Noirs (Rachel Dolezal) était une Blanche qui se définissai­t comme noire car elle se sentait noire à l’intérieur !

Terminée, l’époque où notre corps était une prison qui nous enfermait dans un sexe, dans une race !

Nous sommes libres, maintenant, et pouvons être qui nous voulons !

D’ailleurs, au moment où j’écris ces lignes, je suis une naine tonkinoise !

Ça ne paraît pas, je sais, mais c’est comme ça que je me sens !

Et qui sait ? Demain, je serai peutêtre une lesbienne métisse ou un cul-de-jatte pakistanai­s !

La conseillèr­e Marie-Josée Parent, qui a été élue sous la bannière de l’Équipe Coderre en 2017, ne se définit-elle pas comme amérindien­ne, alors que de nombreux chercheurs en généalogie affirment, preuves à l’appui, qu’elle n’a aucun ascendant autochtone dans sa lignée ?

Mais elle se disait membre des Premières Nations car elle se sentait comme ça « à l’intérieur » !

L’ÂME ET LE CORPS

Donc, Madame Plante, revenez sur votre décision.

En 2021, ce n’est plus le corps qui compte, c’est l’âme.

On est woke ou bedon on l’est pas, Madame (ou Monsieur) la Mairesse !

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