Le Journal de Montreal

Vote municipal : accélérer la noyade du Québec français

- JOSEPH FACAL joseph.facal@quebecorme­dia.com

Si vous pensez que l’idéologie antiracist­e veut vous faire trouver normal de marcher sur la tête, en voici une autre preuve.

Un groupe d’élus montréalai­s veut que l’on donne le droit de vote à l’élection municipale aux immigrants qui ne sont pas citoyens canadiens, pour autant qu’ils soient des résidents permanents.

Ils pourraient non seulement voter, mais aussi se porter candidats.

FANATIQUES

Vous devinez la justificat­ion.

On dit vouloir « accroître la participat­ion électorale des personnes issues de l’immigratio­n et des personnes racisées ».

On lutterait ainsi contre « le racisme et la discrimina­tion systémique » dans l’administra­tion municipale, devenus de tels actes de foi qu’il n’est plus nécessaire de les définir clairement et de les prouver.

On évoque aussi un fumeux « droit à la ville ». De kessé ?

Évidemment, il faudrait modifier la loi fédérale qui réserve le droit de vote aux citoyens canadiens.

Il faudrait aussi que le gouverneme­nt du Québec modifie les lois provincial­es qui définissen­t la qualité d’électeur et les modalités d’exercice du droit de vote.

Ce qui est amusant avec les idéologues, c’est qu’on sait d’avance ce qu’ils vont dire.

Si vous comprenez leur configurat­ion mentale, vous voyez venir leurs arguments à cent kilomètres d’avance.

Comme de raison, on nous dit que des élus d’autres villes canadienne­s font la même propositio­n, tout en suggérant lourdement qu’il est regrettabl­e que les gouverneme­nts provinciau­x aient dit non.

On nous dit ensuite que le droit de vote municipal pour les résidents non citoyens est permis dans les pays de l’Union européenne, ainsi qu’en Nouvelle-Zélande (toujours elle ?!).

Le propre des idéologues est aussi qu’ils font toujours comme si la part du réel qui ne va pas dans le sens de leurs idées n’existait pas.

D’abord, les pays de l’Union européenne sont… des pays, pas le Québec. C’est pourtant plus gros qu’un éléphant.

Ensuite, il n’y a aucun pays de l’Union européenne, même parmi les plus petits, dont on peut dire que la langue de la société majoritair­e y est en danger, comme l’est le français au Québec.

On l’a dit mille fois : la glissade du français à Montréal est vertigineu­se, dramatique, et c’est à Montréal, n’en déplaise au reste du Québec, que se joue l’avenir du français, pour une raison purement démographi­que.

Mais pour ces fanatiques, il faut travailler sans relâche à détacher Montréal du reste du Québec.

Finalement, il n’y a, chez les proposants de cette idée, pas l’ombre du début d’une sensibilit­é au fait qu’il faut prendre le temps de connaître une société pour avoir la légitimité de prendre part à ses débats.

Ces fanatiques travaillen­t sans relâche à détacher Montréal du reste du Québec.

NOYADE

Le cas du Québec est unique au monde : nous sommes un peuple non souverain, qui ne contrôle pas tous ses leviers de développem­ent, entouré d’une mer anglophone, qui accueille déjà trop d’immigrants pour sa capacité d’intégratio­n.

Et l’on veut donner à ces derniers encore plus de pouvoir politique et plus vite !

Derrière les bons sentiments, le vrai but de ce projet est d’accélérer la noyade du Québec français.

Il faut dire NON, NON et NON !

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