Québec songe à abaisser l’âge pour l’AstraZeneca
L’Ontario, le Manitoba et l’Alberta le permettent dès 40 ans
Québec étudie la possibilité de permettre aux gens de moins de 55 ans de recevoir le vaccin d’AstraZeneca, afin d’accélérer la campagne d’immunisation contre la COVID-19.
« On attend un avis du CIQ [NDLR : Comité sur l’immunisation du Québec] qui devrait sortir dans le courant de la journée. Je ne peux pas vous dire à quel âge on va baisser, mais selon ce que j’en sais, on va effectivement pouvoir abaisser l’âge », a déclaré le directeur national de santé publique, Dr Horacio Arruda, hier matin.
En fin de journée, la décision du CIQ était toujours attendue à Québec.
Le gouvernement Legault emboîterait ainsi le pas à l’Ontario, au Manitoba et à l’Alberta, qui ont déjà annoncé que l’âge minimal passera à 40 ans dès aujourd’hui dans leurs provinces respectives.
Mais Québec pourrait choisir un autre seuil minimal, plus élevé ou plus bas, a souligné le Dr Arruda, qui venait tout juste de recevoir sa première dose du vaccin contre la COVID-19 (voir ci-dessous).
THROMBOSES
Une fois la décision prise, l’ouverture à de nouveaux groupes d’âge pourrait se faire très rapidement.
« Ça pourrait être dès demain [aujourd’hui] ou mercredi, selon les éléments de logistique que ça prend pour être capable de le faire, parce qu’avant de faire quelque chose il faut être capable d’avoir des rendez-vous », a déclaré le Dr Arruda.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux avait suspendu, fin mars, l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca chez les plus jeunes, en raison de rares cas de thromboses, particulièrement chez les femmes de moins de 55 ans.
Toutefois, les autorités sanitaires font valoir que le risque est minime et le Dr Arruda assure qu’il s’agissait simplement d’une « mesure de prudence ».
« Il y a, bien entendu, des événements, mais ce n’est rien par rapport à la maladie, dit le Dr Arruda. Les trois vaccins sont bons. »
RISQUES LIMITÉS
La semaine dernière, le Dr Mathieu Simon a mis ce risque en perspective.
« Il y aurait un cas de thrombose par 100 000 à 250 000 doses de vaccin administrées. Une femme qui utilise un contraceptif oral a un risque sur 2500 de développer une thrombose, donc 100 fois plus de risques », a illustré le médecin qui dirige l’unité des soins intensifs de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ).