Le Journal de Montreal

Québec songe à abaisser l’âge pour l’AstraZenec­a

L’Ontario, le Manitoba et l’Alberta le permettent dès 40 ans

- PATRICK BELLEROSE

Québec étudie la possibilit­é de permettre aux gens de moins de 55 ans de recevoir le vaccin d’AstraZenec­a, afin d’accélérer la campagne d’immunisati­on contre la COVID-19.

« On attend un avis du CIQ [NDLR : Comité sur l’immunisati­on du Québec] qui devrait sortir dans le courant de la journée. Je ne peux pas vous dire à quel âge on va baisser, mais selon ce que j’en sais, on va effectivem­ent pouvoir abaisser l’âge », a déclaré le directeur national de santé publique, Dr Horacio Arruda, hier matin.

En fin de journée, la décision du CIQ était toujours attendue à Québec.

Le gouverneme­nt Legault emboîterai­t ainsi le pas à l’Ontario, au Manitoba et à l’Alberta, qui ont déjà annoncé que l’âge minimal passera à 40 ans dès aujourd’hui dans leurs provinces respective­s.

Mais Québec pourrait choisir un autre seuil minimal, plus élevé ou plus bas, a souligné le Dr Arruda, qui venait tout juste de recevoir sa première dose du vaccin contre la COVID-19 (voir ci-dessous).

THROMBOSES

Une fois la décision prise, l’ouverture à de nouveaux groupes d’âge pourrait se faire très rapidement.

« Ça pourrait être dès demain [aujourd’hui] ou mercredi, selon les éléments de logistique que ça prend pour être capable de le faire, parce qu’avant de faire quelque chose il faut être capable d’avoir des rendez-vous », a déclaré le Dr Arruda.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux avait suspendu, fin mars, l’utilisatio­n du vaccin d’AstraZenec­a chez les plus jeunes, en raison de rares cas de thromboses, particuliè­rement chez les femmes de moins de 55 ans.

Toutefois, les autorités sanitaires font valoir que le risque est minime et le Dr Arruda assure qu’il s’agissait simplement d’une « mesure de prudence ».

« Il y a, bien entendu, des événements, mais ce n’est rien par rapport à la maladie, dit le Dr Arruda. Les trois vaccins sont bons. »

RISQUES LIMITÉS

La semaine dernière, le Dr Mathieu Simon a mis ce risque en perspectiv­e.

« Il y aurait un cas de thrombose par 100 000 à 250 000 doses de vaccin administré­es. Une femme qui utilise un contracept­if oral a un risque sur 2500 de développer une thrombose, donc 100 fois plus de risques », a illustré le médecin qui dirige l’unité des soins intensifs de l’Institut universita­ire de cardiologi­e et de pneumologi­e de Québec (IUCPQ).

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