Frustration et colère à la frontière avec l’Ontario
Des automobilistes ont attendu deux heures pour passer de Gatineau à Ottawa
Des automobilistes ont dû patienter jusqu’à deux heures hier pour traverser la rivière des Outaouais de Gatineau à Ottawa en raison des contrôles routiers, donnant lieu à des retards sans précédent.
« Nous comprenons la frustration des automobilistes, mais nous leur demandons patience et collaboration. Nous sommes à revoir le plan en place dans le but de faire notre travail sans causer de retards majeurs », a indiqué le Service de police d’Ottawa hier en fin d’après-midi.
En matinée, les patrouilleurs présents aux points de contrôle ont effectué des vérifications individuelles afin de connaître les raisons du déplacement. Mais devant des bouchons de circulation monstres, ils ont vite cessé d’utiliser cette stratégie, puisqu’elle mettait la sécurité publique en jeu.
Les esprits se sont toutefois échauffés à quelques reprises entre conducteurs et forces de l’ordre, ce qui a mené à des échanges verbaux animés.
« Je n’ai jamais vu un aussi gros bouchon de circulation, même lors de tempêtes de neige en plein hiver », a tranché Patrick Cyr, qui a décidé de faire demitour après avoir patienté plus d’une heure pour faire une dizaine de kilomètres sur l’autoroute 50.
« Je ne pense pas que ce soit la bonne solution. Les villes de Gatineau et Ottawa devraient être considérées comme une seule région », faisait pour sa part valoir Katrina, qui a mis quatre fois plus de temps qu’à l’habitude pour se rendre du secteur Hull à son lieu de travail dans la province voisine.
ILS REBROUSSENT CHEMIN
De 6 h à 14 h, seuls 31 automobilistes ont été sommés de rebrousser chemin par le Service de police d’Ottawa à l’un ou l’autre des quatre ponts interprovinciaux, car l’accent était plutôt mis sur la sensibilisation du public en cette première journée des nouvelles mesures imposées par le gouvernement de l’Ontario pour contrer la pandémie de COVID-19 sur son territoire.
En fin d’après-midi, le retour à la maison a été nettement plus facile. En fait, seuls quelques contrôles aléatoires ont été effectués au pont des Chaudières, à Gatineau.
À cet endroit, une demi-douzaine d’agents du Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) étaient massés autour de quatre camionnettes banalisées, gyrophares allumés, pour stopper quelques véhicules, principalement ceux affichant une plaque d’immatriculation de l’Ontario.
Le SPVG n’avait toutefois pas accès hier en fin de journée à un bilan complet du nombre de véhicules qui se sont vu refuser l’entrée en sol québécois.
De son côté, la Sûreté du Québec a invité une quinzaine d’automobilistes à rebrousser chemin après des vérifications d’usage lors d’interceptions dans les échangeurs de l’autoroute 5.