Une indemnité de départ pour régler le conflit
Stéphane Plante a refusé l’offre de la Ville de Montréal
La Ville de Montréal était prête à offrir une indemnité de départ au directeur d’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce pour mettre un terme à la crise qui impliquait la mairesse Sue Montgomery.
En janvier 2020, le climat de travail dans cet arrondissement était très difficile. La mairesse Montgomery et le directeur d’arrondissement étaient à couteaux tirés.
Ces événements ont mené à l’expulsion de Sue Montgomery, du parti Projet Montréal, par la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
« Venant à la conclusion que je ne pourrai plus travailler avec
Mme Montgomery, la directrice des ressources humaines m’a demandé ce que j’accepterais pour quitter la Ville de Montréal. Il a été question d’une prime de séparation », a relaté le directeur d’arrondissement Stéphane Plante [aucun de lien de parenté avec Valérie Plante], hier, devant la Commission municipale du Québec (CMQ).
La mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Sue Montgomery, se trouve devant le tribunal de la CMQ depuis la semaine dernière pour des allégations de manquements au code de conduite des élus municipaux.
On lui reproche notamment du harcèlement, des conflits d’intérêts et du partage d’informations confidentielles.
RELATIONS DIFFICILES
M. Plante, qui ne faisait alors l’objet d’aucun reproche officiel quant à sa conduite, affirme avoir refusé l’indemnité de départ. « J’ai décidé de rester », a-t-il soutenu.
Dans les mois suivant ce refus, les relations entre la mairesse de Côte-des-Neiges– Notre-Dame-de-Grâce, Sue Montgomery, et son directeur d’arrondissement se sont détériorées.
Stéphane Plante a été suspendu à quatre reprises par la mairesse en six mois. Il a chaque fois été réintégré dans ses fonctions par les autres élus de l’Arrondissement.
Ces suspensions répétées font d’ailleurs partie des faits reprochés par les procureurs de la Commission municipale.
M. Plante a relaté devant la commission avoir porté plainte à la Commission des normes de l’équité, de la santé et de sécurité du travail après sa seconde suspension. Un dossier toujours ouvert, a-t-il précisé.
Il reste encore quatre témoins à comparaître devant le tribunal, dont Sue Montgomery.