Le Journal de Montreal

Agropur abandonne un autre pan d’activités

Cette fois, c’est le transport de lait en vrac au Québec ainsi qu’en Nouvelle-Écosse qu’elle laisse tomber

- FRANCIS HALIN

Une semaine après avoir annoncé la fermeture de son usine de lait de Winnipeg, au Manitoba, le géant québécois Agropur vend ses activités de transport de lait au Québec et en Nouvelle-Écosse.

« On laisse aller nos activités de transport du lait en vrac au Québec et en Nouvelle-Écosse. Ça fait partie d’une réflexion stratégiqu­e absolument sensible chez nos membres », a confirmé en entrevue au Journal, hier, Émile Cordeau, chef de la direction d’Agropur qui a réalisé des ventes de 7,7 milliards de dollars l’an dernier.

Mardi dernier, la coopérativ­e québécoise a annoncé la fermeture de son usine de lait de consommati­on de Winnipeg, au Manitoba, ce qui devrait rimer avec la perte de 48 emplois en septembre prochain.

PEU IMPORTANT DANS L’ENSEMBLE

À peine une semaine plus tard, le couperet tombe une fois de plus au Québec et en Nouvelle-Écosse au sein de sa division de transport de lait en vrac.

« On transporta­it au Québec seulement 9 % du lait de nos membres, donc, en taille, ce n’était pas important pour Agropur. Ce n’est pas notre force, transporte­r du lait. Notre force, c’est transforme­r des produits laitiers », a expliqué Émile Cordeau, numéro un d’Agropur, en entrevue à son siège social.

ENVIRON 45 LICENCIEME­NTS

Au Québec, près de 11 personnes risquent de perdre leur emploi et quelque 75 seront transférée­s aux nouveaux acquéreurs, qui n’ont pas été nommés.

En Nouvelle-Écosse, fin juin, plus de 34 personnes seront également licenciées en raison d’une nouvelle entente conclue par Dairy Farmers of Nova Scotia.

« C’est une décision pas facile, sensible, mais c’est pour la pérennité d’Agropur », a ajouté Émile Cordeau.

Hier, M. Cordeau n’a pas chiffré la transactio­n, en évoquant un montant « marginal ».

Pour l’instant, Agropur conserve ses activités de transport de lait au Nouveau-Brunswick.

Rappelons qu’en décembre dernier, la multinatio­nale française Lactalis a avalé les yogourts de la coopérativ­e québécoise Olympic et Iögo, son usine de Granby et son centre de distributi­on de Longueuil.

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PHOTO FRANCIS HALIN Le chef de la direction d’Agropur, Émile Cordeau, a reçu Le Journal au siège social de la coopérativ­e, dans l’arrondisse­ment Saint-Hubert de Longueuil, hier.

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