Le Journal de Montreal

Heureuse d’avoir reçu sa dose du vaccin hier soir

- JEAN-FRANÇOIS RACINE – Avec Roxane Trudel

Avec l’espoir de devancer les autres, des Québécois de 45 ans et plus se sont précipités dans des sites de vaccinatio­n dès l’annonce du gouverneme­nt hier.

Geneviève Gagnon, 45 ans, a affirmé au Journal avoir reçu le vaccin d’AstraZenec­a hier soir au Stade olympique, à Montréal.

« Le mot s’est passé rapidement. Je l’ai appris par un tweet. Nous étions plusieurs dans la nouvelle tranche d’âge. Je n’aurais pas pensé être vaccinée un 20 avril ! » a-t-elle expliqué.

Sans rendez-vous évidemment, la Montréalai­se, qui ne fait pas partie des travailleu­rs essentiels ni des groupes prioritair­es, s’est présentée vers 18 h 30, et 90 minutes plus tard, elle était immunisée.

D’autres témoignage­s sur Twitter semblent d’ailleurs le confirmer. Le ministère de la Santé n’a pas rendu notre appel hier soir pour confirmer que la vaccinatio­n des 45 ans et plus avait commencé hier soir plutôt que ce matin.

POSSIBLE COHUE

En soirée, plusieurs plages horaires ouvertes à cette tranche d’âge ont été comblées rapidement. Heureux de pouvoir être vaccinés, ils étaient nombreux à vouloir s’enregistre­r immédiatem­ent pour recevoir l’immunisati­on d’AstraZenec­a.

« C’est mon cas. Je n’ai aucune crainte. Les cas de thromboses auraient pu se produire pareil sans le vaccin. Je vais être disponible dans la seconde pour le recevoir », explique Sébastien Dubé, 46 ans, de Lévis.

Ancien militaire, ce dernier affirme qu’il a reçu bon nombre de vaccins pour des missions à l’étranger au fil de sa carrière.

« Actuelleme­nt, on s’empêche de vivre pleinement. Je n’ai pas vu mon père malade depuis décembre 2019 et on fait l’épicerie pour les beauxparen­ts. On est un peu hypocondri­aques avant et après. On va respirer un peu mieux », ajoute-t-il.

« Je n’ai pas de craintes du tout. J’ai hâte et je serai présente. Il faut comparer les probabilit­és. C’est plus logique de se faire vacciner que l’inverse », a aussi dit Susie Grondin, 50 ans, de Québec.

DÉCEPTION

D’autres étaient un peu déçus de voir que Québec n’imitait pas l’Alberta, le Manitoba et l’Ontario, où le vaccin est offert aux 40 ans et plus.

« J’aimerais tellement avoir 45 ans pour cette raison. Déçu qu’on ne procède pas de la même façon qu’en Ontario », a lancé David Gosselin, de Québec, qui aura 41 ans dans quelques jours.

« S’ils avaient utilisé l’année de naissance, j’y serais allé », a aussi mentionné le Beauceron Jérôme Gendreau, exclu par quelques mois.

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