Le Journal de Montreal

Pas de pause-vaccin obligatoir­e pour les profs

Le ministère n’exigera pas de libérer les enseignant­s

- PATRICK BELLEROSE

Il revient aux centres de services scolaires de décider si un enseignant peut se faire vacciner sur les heures de travail, affirme le ministre de l’Éducation. Toutefois, son propre ministère rappelle que l’employeur n’a aucune obligation en ce sens.

« C’est de la gestion du personnel. Ça appartient aux centres de services scolaires », a commenté brièvement Jean-François Roberge, hier, en réaction à un reportage du Journal.

Une enseignant­e de Québec, qui souhaite demeurer anonyme, y expliquait s’être fait demander de reporter un rendez-vous prévu en après-midi, faute de suppléants. La direction a évoqué la pénurie de personnel pour justifier sa décision.

Le centre de services scolaire Première-Seigneurie encourage plutôt le personnel scolaire à se faire vacciner « de soir et fin de semaine ». Il est possible de s’absenter sur les heures de travail, mais seulement si cela n’occasionne pas de remplaceme­nt.

D’ailleurs, une directive du ministère de l’Éducation envoyée récemment aux centres de services scolaires rappelle que l’employeur n’a aucune obligation de libérer son personnel pour se faire vacciner.

« Nous invitons les personnes concernées à prendre rendez-vous en dehors de leurs heures de travail. Si cela n’est pas possible, elles pourraient se prévaloir des dispositio­ns prévues dans les convention­s collective­s applicable­s (ex. : congé de maladie) », écrit le sous-ministre Alain Sans Cartier, dans la missive.

VACCINER À L’ÉCOLE ?

De son côté, Québec solidaire a rappelé que le gouverneme­nt Legault s’est entendu avec certaines grandes entreprise­s pour vacciner leurs employés directemen­t dans leurs locaux.

« Pourquoi on ne vaccine pas les profs sur les milieux de travail alors qu’on vaccine dans des usines ? » a demandé Gabriel Nadeau-Dubois au Salon bleu.

Mais Jean-François Roberge affirme que l’idée de cliniques mobiles pour vacciner les enseignant­s à l’école a déjà été étudiée par la Santé publique, puis écartée.

« Ça n’a pas été retenu, pour l’instant, parce que ça limite le nombre de vaccins qu’on peut faire en une journée », a-t-il dit.

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JEAN-FRANÇOIS ROBERGE Ministre

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