Pas de pause-vaccin obligatoire pour les profs
Le ministère n’exigera pas de libérer les enseignants
Il revient aux centres de services scolaires de décider si un enseignant peut se faire vacciner sur les heures de travail, affirme le ministre de l’Éducation. Toutefois, son propre ministère rappelle que l’employeur n’a aucune obligation en ce sens.
« C’est de la gestion du personnel. Ça appartient aux centres de services scolaires », a commenté brièvement Jean-François Roberge, hier, en réaction à un reportage du Journal.
Une enseignante de Québec, qui souhaite demeurer anonyme, y expliquait s’être fait demander de reporter un rendez-vous prévu en après-midi, faute de suppléants. La direction a évoqué la pénurie de personnel pour justifier sa décision.
Le centre de services scolaire Première-Seigneurie encourage plutôt le personnel scolaire à se faire vacciner « de soir et fin de semaine ». Il est possible de s’absenter sur les heures de travail, mais seulement si cela n’occasionne pas de remplacement.
D’ailleurs, une directive du ministère de l’Éducation envoyée récemment aux centres de services scolaires rappelle que l’employeur n’a aucune obligation de libérer son personnel pour se faire vacciner.
« Nous invitons les personnes concernées à prendre rendez-vous en dehors de leurs heures de travail. Si cela n’est pas possible, elles pourraient se prévaloir des dispositions prévues dans les conventions collectives applicables (ex. : congé de maladie) », écrit le sous-ministre Alain Sans Cartier, dans la missive.
VACCINER À L’ÉCOLE ?
De son côté, Québec solidaire a rappelé que le gouvernement Legault s’est entendu avec certaines grandes entreprises pour vacciner leurs employés directement dans leurs locaux.
« Pourquoi on ne vaccine pas les profs sur les milieux de travail alors qu’on vaccine dans des usines ? » a demandé Gabriel Nadeau-Dubois au Salon bleu.
Mais Jean-François Roberge affirme que l’idée de cliniques mobiles pour vacciner les enseignants à l’école a déjà été étudiée par la Santé publique, puis écartée.
« Ça n’a pas été retenu, pour l’instant, parce que ça limite le nombre de vaccins qu’on peut faire en une journée », a-t-il dit.