Une figure du mouvement complotiste recherchée
Il aurait contribué à l’enlèvement d’une fille en France
STRASBOURG | (AFP) Un mandat d’arrêt international a été lancé hier à l’encontre d’une figure du mouvement complotiste, qui aurait contribué à l’organisation de l’enlèvement d’une fillette de 8 ans en France la semaine passée, un nouveau rebondissement dans cette affaire aux ramifications multiples.
Ce mandat d’arrêt délivré par un juge français et qui vise Rémy Daillet « a été pris au regard de plusieurs éléments, dont les auditions de certaines des personnes placées en garde à vue et mises en examen », précise dans un communiqué le procureur de Nancy François Pérain.
« Au regard de ces éléments, Rémy Daillet apparaît comme l’animateur principal de la “mouvance” dans le cadre de laquelle s’inscrivent les mis en cause », ajoute le magistrat. Rémy Daillet aurait « joué un rôle dans l’organisation de l’enlèvement et aurait ainsi fourni les coordonnées de l’accueillante de la mère et de l’enfant à Neuchâtel », en Suisse.
Selon le journal Le Parisien, Rémy Daillet, 54 ans et ancien cadre du parti centriste
Modem, vit en Malaisie depuis plusieurs années. Exclu du parti centriste en 2010, il est depuis devenu une figure du mouvement complotiste en France.
INTERDIRE LES « CHEM TRAILS »
Dans l’une de ses vidéos, il défend sur fond de musique dramatique l’idée d’un coup d’État populaire, affirmant que lorsqu’il sera au pouvoir, il abolira presque tous les impôts, annulera le port du masque « scientifiquement inutile » et démantèlera la 5G. Il compte aussi interdire les « épandages aériens, appelés “chem trails” », référence aux traînées de condensation laissées par les avions dans le ciel.
Rémy Daillet veut aussi faire « stopper les placements abusifs d’enfants », un argument auquel aurait été sensible Lola Montemaggi, la mère de la petite Mia.
La fillette de 8 ans avait été enlevée mardi dernier à la demande de sa mère par plusieurs hommes alors qu’elle était hébergée chez sa grand-mère maternelle dans un village de l’est de la France.
Sa mère n’avait plus le droit de la voir seule ni de lui parler au téléphone.
La petite fille a pu être remise lundi à sa grand-mère qui en a la garde.