SNC libérée des sanctions de la Banque mondiale
Un bannissement après une affaire de corruption
AGENCE QMI | Le Groupe SNCLavalin a été libéré des sanctions imposées contre lui par la Banque mondiale deux ans plus tôt que prévu à la suite d’une histoire de corruption, a annoncé la firme d’ingénierie hier.
En avril 2013, la Banque mondiale avait radié SNC-Lavalin et ses filiales pour une période de 10 ans, soit la plus longue période d’exclusion qui avait jamais été décernée, à l’époque.
La firme montréalaise travaillait, en 2011, sur un projet de pont enjambant la rivière Padma, au Bangladesh, qui était financé par la Banque mondiale, lorsqu’elle s’était retrouvée prise au coeur d’un scandale de corruption impliquant le versement de pots-de-vin à des dirigeants bangladais.
La Banque mondiale avait alors suspendu le financement du projet, le temps de mener une enquête au terme de laquelle elle avait bloqué Groupe SNC-Lavalin de ses contrats en avril 2013. À l’époque, la firme était aussi engluée dans un autre scandale de corruption pour le versement de pots-de-vin en Libye.
L’entente entre la Banque mondiale et SNC-Lavalin prévoyait cependant que les sanctions pourraient être levées après huit ans, moyennant que diverses conditions soient remplies.
LIBRE DE SOUMISSIONNER
La levée des sanctions permettra, à nouveau, à SNC-Lavalin de soumissionner sur des projets financés par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque asiatique de développement et la Banque interaméricaine de développement, a énuméré la firme.
« Depuis 2012, SNC-Lavalin a fait ses devoirs. Sur une période de près de 10 ans, notre évolution a pris la forme d’une réflexion honnête, d’un travail acharné et d’un engagement soutenu par et envers tous nos employés menant à l’intégration de pratiques exemplaires en matière d’intégrité », a commenté le grand patron de SNC-Lavalin, Ian L. Edwards.