Le Journal de Montreal

Un concours annulé pour des raisons financière­s

- RICHARD BOUTIN

Le directeur technique Augustin Brassard avait prévenu son employeur en octobre 2019 qu’il allait partir à la retraite. Au terme d’un deuxième affichage, la Fédération d’haltérophi­lie du Québec (FHQ) avait déniché un candidat intéressan­t, mais la personne n’a finalement jamais été embauchée.

« Nous avions retenu un excellent candidat, mais le contexte avait changé, et d’un commun accord il a choisi de se désister, a expliqué Mme Whalen. Nous ne pouvions pas signer un contrat sans mettre la Fédération à risque parce que nous étions en attente d’un financemen­t. »

« Nous avons alors demandé à M. Brassard de rester parce que c’était lui le plus qualifié, ajoute Mme Whalen. Il ne coûte pas cher et il ne compte pas ses heures. C’est un missionnai­re plus qu’un employé. On va s’asseoir avec M. Brassard et on va déterminer le bon moment pour qu’il parte tout en s’assurant du transfert de ses connaissan­ces et qu’il puisse former son successeur. »

DIFFICILE À CROIRE

Ciro Ibanez n’en croit pas un mot. « Depuis 2012, on entend dire que M. Brassard va partir, souligne l’entraîneur-chef des Guerriers. Parler de son départ est une façon de calmer le jeu. Malgré mon expérience dans les Fédération­s de France et d’Espagne, je n’ai pas reçu de réponse après avoir soumis ma candidatur­e. J’avais aussi démontré mon intérêt pour occuper un poste au conseil d’administra­tion, mais j’ai été refusé. La Fédération ne veut rien changer. »

Le championna­t canadien junior virtuel présenté les 20 et 21 mars a soulevé l’ire de certains clubs. La provenance des athlètes québécois était indiquée par un trait d’union. La Machine rouge, le Club du Nord et les Guerriers n’ont vraiment pas apprécié.

« Parce que tous les athlètes n’avaient pas accès à des installati­ons adéquates partout au Québec en fonction des restrictio­ns différente­s de la Santé publique d’une région à l’autre, on a décidé de ne pas former d’équipe, mais on laissait les gens libres d’y participer sur une base individuel­le et on avait demandé à la Fédération canadienne d’inscrire le mot guest (invité) ou l’acronyme du club, a expliqué la vice-présidente Tania Whalen. On préfère tenir des compétitio­ns en présentiel, mais on n’aura pas d’autre choix que de s’adapter. On regarde cette option, mais il faudra que ça se passe dans un environnem­ent sécuritair­e. »

Le membership de la Fédération a fondu comme neige au soleil depuis un an. « Avant la pandémie, nous étions à notre apogée avec 35 clubs et 1000 membres alors que l’on compte maintenant 500 membres au sein de 29 clubs », a indiqué Mme Whalen.

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