Un concours annulé pour des raisons financières
Le directeur technique Augustin Brassard avait prévenu son employeur en octobre 2019 qu’il allait partir à la retraite. Au terme d’un deuxième affichage, la Fédération d’haltérophilie du Québec (FHQ) avait déniché un candidat intéressant, mais la personne n’a finalement jamais été embauchée.
« Nous avions retenu un excellent candidat, mais le contexte avait changé, et d’un commun accord il a choisi de se désister, a expliqué Mme Whalen. Nous ne pouvions pas signer un contrat sans mettre la Fédération à risque parce que nous étions en attente d’un financement. »
« Nous avons alors demandé à M. Brassard de rester parce que c’était lui le plus qualifié, ajoute Mme Whalen. Il ne coûte pas cher et il ne compte pas ses heures. C’est un missionnaire plus qu’un employé. On va s’asseoir avec M. Brassard et on va déterminer le bon moment pour qu’il parte tout en s’assurant du transfert de ses connaissances et qu’il puisse former son successeur. »
DIFFICILE À CROIRE
Ciro Ibanez n’en croit pas un mot. « Depuis 2012, on entend dire que M. Brassard va partir, souligne l’entraîneur-chef des Guerriers. Parler de son départ est une façon de calmer le jeu. Malgré mon expérience dans les Fédérations de France et d’Espagne, je n’ai pas reçu de réponse après avoir soumis ma candidature. J’avais aussi démontré mon intérêt pour occuper un poste au conseil d’administration, mais j’ai été refusé. La Fédération ne veut rien changer. »
Le championnat canadien junior virtuel présenté les 20 et 21 mars a soulevé l’ire de certains clubs. La provenance des athlètes québécois était indiquée par un trait d’union. La Machine rouge, le Club du Nord et les Guerriers n’ont vraiment pas apprécié.
« Parce que tous les athlètes n’avaient pas accès à des installations adéquates partout au Québec en fonction des restrictions différentes de la Santé publique d’une région à l’autre, on a décidé de ne pas former d’équipe, mais on laissait les gens libres d’y participer sur une base individuelle et on avait demandé à la Fédération canadienne d’inscrire le mot guest (invité) ou l’acronyme du club, a expliqué la vice-présidente Tania Whalen. On préfère tenir des compétitions en présentiel, mais on n’aura pas d’autre choix que de s’adapter. On regarde cette option, mais il faudra que ça se passe dans un environnement sécuritaire. »
Le membership de la Fédération a fondu comme neige au soleil depuis un an. « Avant la pandémie, nous étions à notre apogée avec 35 clubs et 1000 membres alors que l’on compte maintenant 500 membres au sein de 29 clubs », a indiqué Mme Whalen.