La folie passagère des barrages entre Gatineau et Ottawa
Lundi, le maire d’Ottawa, Jim Watson, nous a avisés que l’idée du gouvernement ontarien de mettre des contrôles entre Gatineau et Ottawa n’allait pas durer toute la semaine.
Dans les faits, ça aura duré exactement quarante-quatre heures.
Mardi soir, le Service de police d’Ottawa (SPO) a mis fin à cette folie : « Le SPO ne maintiendra plus une présence constante (tous les jours, 24 heures sur 24) aux passages frontaliers interprovinciaux (ponts et traversiers). »
À la place, le SPO va mettre en place des points de contrôle rotatifs.
UNE BULLE
Lundi matin, c’était l’enfer sur tout le réseau de la région. Environ deux heures d’attente pour pouvoir traverser les deux rives. Des travailleurs essentiels, dont du personnel de la santé, sont arrivés en retard au boulot.
En pandémie, quand on connaît la situation précaire dans les hôpitaux, du personnel en retard à cause du trafic, c’est la catastrophe !
Mettre des barrages routiers entre Ottawa et Gatineau, c’est comme mettre des barrages entre Montréal et Laval.
Aucun sens !
Gatineau et Ottawa forment une bulle, même si l’on parle de deux provinces. Les autorités auraient dû protéger la bulle au lieu de la séparer.
DES MESURES QUI NE TIENNENT PAS LA ROUTE
Vendredi dernier, le premier ministre Doug Ford a présenté plusieurs mesures pour freiner la pandémie en Ontario. Des mesures qui ont été extrêmement mal reçues par la population et les autorités.
Les pans du plan de M. Ford sont en train de tomber les uns après les autres. Il a dû reculer sur son intention de fermer les parcs à peine quelques heures après son annonce.
La situation catastrophique en Ontario a un impact direct en Outaouais, mais l’idée de contrôler les deux rives ne tenait pas la route.
Heureusement, les autorités ottaviennes ont mis fin, rapidement, à ce grand n’importe quoi.