Marsan lié à une firme déjà scrutée par l’AMF
Des interventions pour le compte d’individus louches
Antoine Marsan, le Lavallois de 22 ans dont la cryptomonnaie MRS est au centre d’une controverse, a déjà donné des conférences pour une entreprise reconnue pour ses techniques de vente pyramidale et dont le siège social est à Dubaï, aux Émirats arabes unis.
Le Journal révélait hier que de nombreux Québécois âgés de 16 à 20 ans ont perdu des millions de dollars avec le MRS, dont la valeur s’est effondrée le 18 avril à la suite d’une campagne de promotion menée par des influenceurs sur Snapchat.
Sur sa page Instagram, où il fait la promotion d’un train de vie luxueux et où on peut notamment voir son Alfa Romeo Stelvio 2020, Antoine Marsan a publié une photo de lui en train de donner une formation lors d’une journée MELiUS, en octobre 2019.
Le jeune homme était aussi un panéliste lors d’une autre journée MELiUS intitulée « Leadership Melius 2020 », en mars 2020. Il a alors prononcé deux conférences, dont une s’intitulait « Pourquoi le marketing de réseau ».
L’entreprise MELiUS a été relancée sous le nom de BE Factor depuis le mois de juin 2020. Elle est l’objet d’une mise en garde de l’Autorité des marchés financiers (AMF), puisqu’elle n’est pas autorisée à exercer à titre de courtier ou de conseiller en valeurs ou en dérivés au Québec.
BE Factor offre des formations « produites par des experts » au sujet de la cryptomonnaie et du marché des devises et promet à ses recrues de mirobolants revenus en peu de temps.
DÉROUTE DE SA CRYPTOMONNAIE
Depuis le 18 avril, Antoine Marsan se défend d’être celui qui a provoqué la chute drastique de la valeur de sa cryptomonnaie, le MRS.
Il maintient que 20 % seulement des jetons de MRS en circulation lui appartiennent, et qu’il ne les a jamais vendus.
Quand la valeur du MRS a bondi, le 17 avril en soirée, un détenteur anonyme s’est mis à vendre d’importantes quantités de MRS, ce qui a fait chuter sa valeur et a créé un effet de panique sur le marché.