Comment régler mon dilemme ?
Je suis mariée depuis 60 ans à un homme qui représentait l’homme parfait quand je l’ai connu. Il avait une belle personnalité, un travail intéressant, il s’exprimait bien et avait les mêmes valeurs que moi, du moins à ce qu’il me semblait jadis. Je trouvais qu’il correspondait au père parfait pour nos futurs enfants, puisqu’il souhaitait tout autant être père que je souhaitais être mère.
J’avais 20 ans, j’étais une enseignante tombée sur l’homme idéal et j’en étais heureuse. C’est certain qu’on m’avait avertie avant qu’il était issu d’une lignée de personnes au caractère difficile et qui étaient envieuses les unes des autres. Mais j’ai fait comme si je n’entendais pas.
Avec les années, son caractère est effectivement devenu de plus en plus difficile. Il s’est mis à critiquer à peu près tout ce que je faisais ou ce que je disais, en plus de développer une aptitude à se fâcher pour un rien et à tout moment. Et bien évidemment, ça a toujours été et c’est toujours moi, la coupable.
J’ai parlé de ma situation à trois médecins différents au fil des ans. À partir de ce que je leur ai raconté, les trois en sont venus à la conclusion que ce que je vivais, ça s’appelait de la violence verbale. Mais jamais je ne me suis résignée à croire aucun d’entre eux. Pour me consoler, je me rabattais toujours sur le fait qu’à la base, mon mari avait de belles qualités, et que c’était ce que je préférais voir chez lui, en plus du fait qu’il était un bon père.
Un jour que je n’en pouvais plus, je lui ai proposé qu’on consulte un spécialiste pour nous aider à trouver une meilleure entente entre nous. Mais il a refusé net. Pourtant, Louise, on a tout pour être heureux : belle maison, auto de l’année, deux enfants qui ont fait des études universitaires et qui réussissent dans la vie, ainsi que trois petits-enfants qui font notre bonheur.
Mais, mon dieu, que c’est difficile de vivre dans les conditions que cet homme m’impose ! Et je n’ai pas le courage de partir, car les enfants seraient trop déçus, eux qui tiennent à avoir une famille unie. J’ai une santé fragile, et même si je fais mon possible pour accomplir toutes mes tâches correctement, j’ai toujours peur de ne pas y arriver.
Merci de m’avoir lue
Je ressens une grande tristesse à vous lire en même temps que j’aurais envie de vous fouetter pour vous faire réagir. Attendez-vous de crever sur place avant de décider de vous faire respecter de cet homme ? Comment vos enfants peuvent-ils être témoins des humiliations que vous subissez tout en espérant garder leur famille unie ? De quelle famille parlez-vous ici ? Dites-vous une chose, en continuant comme ça, un jour, il sera trop tard pour partir, car il aura eu raison de votre mollesse. Et tout ça se sera fait avec votre consentement. Je vous inciterais à lire le poème qui suit.