Ça promet pour juillet et août
Si la vaccination va bon train
Les Québécois pourront-ils finalement retourner au restaurant ou retrouver grand-maman cet été ? Pour la première fois depuis le début de la pandémie, la Santé publique fédérale a offert un calendrier et une feuille de route pour un semblant de retour à la normale.
Selon la Dre Teresa Tam, cheffe de l’Agence de la santé publique, une levée importante des mesures sanitaires les plus strictes serait envisageable entre juillet et août, à condition que la population se « relève les manches » pour se faire vacciner. Et ce, le plus tôt possible.
Pour y arriver, il faudrait que 75 % des gens aient reçu une première dose et 20 %, une deuxième, avant juillet. Or, si trop de gens attendent, les perspectives d’un retour à la normale s’éloigneront.
« Ce modèle nous donne de l’espoir, illustrant qu’il existe un moyen sécuritaire de lever les mesures de santé publique les plus restrictives comme les fermetures des lieux de travail et d’entreprises d’ici cet été », a soumis la Dre Tam.
En date d’hier, 30 % des Canadiens admissibles au vaccin contre la COVID-19 ont reçu leur première dose, mais moins de 3 % en ont reçu une deuxième.
Il faudra donc que le Canada mette les bouchées doubles au cours des prochains mois.
PAS SORTIS DE L’AUBERGE
La rapidité de la vaccination et l’efficacité des vaccins sont des facteurs-clés qui sonneront l’heure du déconfinement.
Mais la Santé publique a lancé un avertissement : baisser la garde trop tôt pourrait gâcher les efforts faits jusqu’ici et mener à une nouvelle vague de cas à l’automne.
Prenant exemple sur le RoyaumeUni, la Dre Tam estime qu’il est primordial de maintenir les mesures sanitaires strictes avant d’atteindre le seuil des 75 % de personnes vaccinées avec au moins une dose.
Le nombre d’infections chez les personnes âgées de 80 ans et les éclosions en CHSLD ont connu une baisse « radicale » dans les derniers mois, une preuve de plus, s’il en faut, que la vaccination fonctionne, selon elle.
Pendant ce temps, les variants continuent leur progression au pays, alors que la plus forte hausse des personnes hospitalisées se trouve dans la tranche des 40 à 59 ans.