Le Journal de Montreal

Plus on est agé, plus on nage dans le bonheur

- ELISA CLOUTIER

Avec l’âge vient la sagesse, mais vient aussi le bonheur, selon ce que révèle le sondage sur l’indice de bonheur Léger.

Plus on vieillit, plus on est heureux, affirme Pierre Côté, fondateur de l’indice de bonheur.

En effet, l’indice de bonheur chez les Québécois âgés de 55 ans et plus se situe à 73,2 cette année.

« L’âge d’or, c’est l’âge du bonheur [...] Ils [les plus âgés] ont souvent une sécurité financière acquise, n’ont plus la pression d’élever les enfants, ils peuvent se payer du bon temps et voyager, se permettre plus de folies », explique M. Côté.

VOYAGES ET SORTIES

Une descriptio­n qui résonne fort chez Lucie Dulac et Raymond Lafontaine, âgés respective­ment de 63 et 67 ans, pour qui la retraite est synonyme de voyages, de loisirs et de sorties entre amis – lorsque les mesures sanitaires le permettron­t de nouveau.

Même si la pandémie a ralenti leur rythme d’activités, le couple dit s’être bien « adapté ». Il n’en demeure pas moins que la « vraie vie » leur manque, surtout leurs sorties au restaurant.

« Si ça peut repartir, ça va être plaisant. Mais les journées passent pas mal vite, on ne voit pas le temps passer », affirme M. Lafontaine.

« ON PROFITE DE LA VIE »

Le couple de Beauport, retraité depuis quelques années et grands-parents trois fois, mord à pleines dents dans la vie et s’estime plus heureux que jamais.

« C’est comme une deuxième vie. On se permet des choses qu’on n’aurait pas pu faire avant, comme des voyages », affirme M. Lafontaine, ancien imprimeur de métier.

Au cours des dernières années, les sexagénair­es ont notamment visité Paris, Las Vegas, l’Italie, le Portugal et la Côte d’Azur.

Au cours des prochaines années, ils souhaitent découvrir l’Espagne et la Grèce, entre autres.

« Rendus à notre âge, il y a moins de soucis financiers, les enfants sont partis, c’est sûr que ça donne un petit élan et ça

nous donne du temps pour nous. On pense à nous ! » lance pour sa part Mme Dulac en riant.

« On profite de la vie, parce qu’on ne sait jamais si on sera là demain », poursuit-elle.

Entre les cours de Zumba de Mme Dulac et les cours de guitare de M. Lafontaine, il y a les longues marches, les heures de lecture et les repas au restaurant entre amis.

« On ne s’ennuie pas ! » affirme Mme Dulac,

qui a travaillé dans le domaine des assurances jusqu’en 2015.

« Je ne revivrais pas le stress du travail. Quand j’ai pris ma retraite, je ne l’ai jamais regretté une seconde », affirme-t-elle.

« Notre indice de bonheur, je dirais qu’il est pas mal élevé. Là, je dirais que nous sommes à 95 % et si la vie nous donne encore la santé, je pense bien qu’on va monter à 110 % après la pandémie ! » lancet-elle, en ricanant.

 ?? PHOTO ELISA CLOUTIER ?? Retraités et heureux, Lucie Dulac et Raymond Lafontaine, de Beauport, apprécient leur rythme de vie. « On ne s’ennuie pas ensemble », mentionne Mme Dulac.
PHOTO ELISA CLOUTIER Retraités et heureux, Lucie Dulac et Raymond Lafontaine, de Beauport, apprécient leur rythme de vie. « On ne s’ennuie pas ensemble », mentionne Mme Dulac.

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