Préjugeons donc
Au début, il y avait une mince, mais juste consolation. Riche, pauvre ou quelque part entre les deux, la COVID-19 n’en faisait aucun cas. Quand se présentaient la perte de goût, le souffle court, la toux et autres symptômes, pas de préférence, suivait alors la longue et repoussante gugusse dans le fond de la narine et sa suite. Peu importe ton CELI, ton compte, ou ta fausse Rolex, le virus, c’est le virus et il n’y aura pas de passe-droit.
On le sait, dans notre intuitive et spirituelle société, on reconnaît et évalue tout le monde. On ne niaise ni ne badine sur les préjugés automatiques. Au stationnement, si tu arrives avec ta Hyundai Accent, si tu stationnes ta Suzuki Swift ou si tu descends de ta Mercedes Familiale 4 Matic C-300, c’est pas pareil.
Même s’ils sont presque identiques à ceux en grand solde chez Costco, il y a une catégorie de gens qui sont plus à l’aise dans les jeans payés à 200 $ la copie chez Holt Renfrew. Si tu as huit implants dans ta belle bouche, tu ne fais pas la même vie que l’autre avec son dentier en haut et son partiel en bas.
Tout ça, le virus s’en fiche… s’en fichait, mais il a réussi à s’ajuster à sa façon.
LES BRILLANTS
Vous avez le téléphone intelligent, la télévision intelligente, et arrive maintenant le virus intelligent. Celui qui mute et qui, peut-être inspiré par le hockey, cherche à déjouer. Celui qui veut tromper votre vigilante prévention et même faire échouer les si précieux vaccins. Le virus nous a compris. C’est à se demander si les virus ne prennent pas le temps de regarder les conférences de François Legault et ses deux ailiers pour contrer leur plan de match. Les virus ont vite compris qu’ils pouvaient en plus nous jouer dans le cerveau en s’amusant à provoquer notre bonne vieille habitude de se comparer au voisin tout en se nourrissant de préjugés pas toujours bien documentés. De la vraie « stragédie ».
Bien que distantes, les conversations sont intéressantes. Cette semaine et pour encore quelque temps, c’est la ruée vers les seringues. Les bien nantis auront le A, soit le Pfizer. Le B, c’est le Moderna. Et je me demande si les A et les B, sans même le dire, ne regardent pas de haut les inoculés à l’AstraZeneca, le C.
Vous voyez, même dans la merde, on ne s’en sort pas.
T’AUSSI
√ Le printemps est arrivé. Le problème, c’est
que l’hiver n’est pas parti.
√ Un peu mélangé : « Je voudrais une pinte de
lait tranché, s’il vous plaît. »
√ Acheteurs de souvenirs d’articles des Expos, soyez prudents lorsque vous vous procurez une figurine de Rodger Brulotte. Personnellement, je suis parti avec le vrai ! √ Une activité capotante le samedi, c’est de se lever de son lit et d’aller s’étendre sur le sofa.
√ Depuis qu’il est divorcé, il n’arrive plus à dormir. Faut dire qu’elle est partie avec le lit.
√ Je vis la nuit depuis qu’on m’a dit que j’allais
mourir un jour.
√ Orteil : Petit appendice servant à détecter les meubles dans le noir.
À demain aux sports…