Sommet d’espoir pour le climat
Joe Biden a compris que la crise climatique coûtera cher en vies humaines et en argent. Il reconnaît qu’il s’agit d’une menace « existentielle ».
PROTÉGER LA VIE SUR TERRE
En invitant au Sommet sur le climat les dirigeants de 40 pays responsables de plus de 80 % des émissions de GES, le nouveau président américain veut mettre les grands émetteurs en mode solution.
Il sait que la guerre climatique ne pourra être gagnée que si les États se dotent de cibles ambitieuses et coopèrent pour les atteindre. Si l’humanité échoue, nous serons tous perdants.
L’ennemi numéro un à abattre est la cupidité. Celle qu’on a institutionnalisée dans un système économique qui permet à une minorité de s’enrichir en détruisant les bases de la vie sur Terre. Il est là, l’éléphant dans la pièce. Pour parvenir à atteindre les cibles plus ambitieuses adoptées par ces pays, il faudra donc avoir le courage de changer certaines règles économiques.
APPLIQUER LE PRINCIPE DU « POLLUEUR-PAYEUR »
Des mesures d’écofiscalité amèneraient toutes les entreprises et tous les acteurs de la chaîne économique à faire des choix plus écologiques pour être compétitifs.
Les produits écologiques deviendraient alors moins chers que les produits polluants. L’abandon des énergies fossiles et la réduction de la consommation énergétique deviendraient des choix logiques. Les bleuets chimiques importés de Californie coûteraient plus cher que nos bleuets bio locaux. On ferait un pied de nez à l’obsolescence programmée et l’on créerait des emplois verts.
Le capital, c’est comme de l’eau.
Il se dirige là où l’accès est le plus facile. S’il est plus payant d’investir dans le polluant, c’est là qu’ira l’argent. Nos gouvernements doivent utiliser les leviers dont ils disposent pour empêcher que le capital détruise l’avenir de nos enfants.
Les solutions existent. Ce qui manque, c’est de la volonté politique. Espérons que ce sommet contribue à faire virer le vent.