Le Journal de Montreal

La vague bleue frappe la SAQ

Les ventes des produits québécois ont bondi de près de 30 % depuis mars 2020

- JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON

La vague bleue pour l’achat local, propulsée par la pandémie, a frappé la Société des alcools du Québec (SAQ), ces derniers mois. En un an, les ventes pour les produits d’ici ont bondi de 28,5 % pour atteindre 593 millions $.

Cet engouement entre avril 2020 et mars dernier s’est fait sentir autant pour les produits des vignerons québécois que pour les spiritueux d’ici, selon des données fournies au Journal par la société d’État pour son exercice financier 2020-2021.

« L’appel à l’achat local [du gouverneme­nt] a assurément contribué à la croissance observée dans la dernière année, mais ce sont avant tout la qualité et la diversité des produits d’ici qui ont gagné le coeur de nos clients et des Québécois », a indiqué Yann Langlais Plante, porte-parole de la SAQ.

Puisque le rapport financier annuel de la société d’État n’est pas encore tout à fait achevé, il n’a pas été possible de savoir combien de nouveaux produits ont été ajoutés dans l’inventaire « bleu » de la SAQ, l’an dernier.

Ces derniers mois, les vins et le gin de l’ex-vedette des Canadiens de Montréal Guy Lafleur sont notamment apparus sur les tablettes de la SAQ.

Chocolats Favoris, en partenaria­t avec l’entreprise Duvernois, a aussi lancé sa première crème au chocolat à l’automne.

À travers son réseau, la SAQ dit offrir 998 produits du Québec. Hier, 696 produits étaient disponible­s sur le site SAQ.COM, dont 342 spiritueux.

NOUVELLE CHARTE

Lors de l’exercice 2019-2020, les ventes pour les produits québécois à la SAQ s’étaient élevées à près de 462 millions $.

Cette année-là, rappelons que la société d’État était devenue le plus important vendeur de gin à travers le Canada avec des ventes en volume de 739 153 litres. Il s’agissait d’une augmentati­on de 47,6 % en l’espace d’un an.

Est-ce que ce titre reviendra de nouveau à la SAQ pour la dernière année ? La direction ne peut pas le dire, pour le moment.

« Sur dix gins vendus, il y en a sept qui sont québécois », a tout de même avancé M. Langlais Plante.

En 2020, la SAQ a également revu sa définition des produits québécois afin de faire la distinctio­n entre les produits préparés et embouteill­és dans la province. Cette décision n’avait toutefois pas fait l’unanimité dans le milieu.

La SAQ classe aujourd’hui les produits d’ici dans les catégories « Origine Québec », « Préparé au Québec » et « Embouteill­é au Québec ». L’objectif de ce changement était de mieux éclairer les consommate­urs.

« Les commentair­es qu’on reçoit de nos clients sont très positifs. Cela donne de l’informatio­n pertinente », a assuré M. Langlais Plante, dont l’organisati­on prévoit continuer de garnir ses rayons de produits québécois.

« Nous sommes toujours en lien avec les producteur­s d’ici. […] Notre intention est la même, et la clientèle est au rendez-vous », a-t-il conclu.

Pour l’exercice financier 2020-2021, le gouverneme­nt du Québec s’attend à recevoir 1,2 milliard $ de la SAQ. Il s’agit d’une diminution de 21 millions $ par rapport aux prévisions de mars 2020.

 ?? PHOTO COURTOISIE ?? La SAQ a installé dans ses succursale­s une multitude de comptoirs Origine Québec où sont proposés des produits québécois. Sur cette photo, on voit les produits du Verger Hemmingfor­d, notamment quelques-uns de ses cidres et son gin Guy Lafleur 10.
PHOTO COURTOISIE La SAQ a installé dans ses succursale­s une multitude de comptoirs Origine Québec où sont proposés des produits québécois. Sur cette photo, on voit les produits du Verger Hemmingfor­d, notamment quelques-uns de ses cidres et son gin Guy Lafleur 10.

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