Place à Picasso après Turner
Deux expositions d’envergure en montage à Québec
Le prolongement des mesures d’urgence à Québec jusqu’au 2 mai marque la fin des expositions Turner et le sublime et Effets spéciaux, présentées au Musée national des beaux-arts et au Musée de la civilisation. Place à deux autres expositions attendues, celles consacrées aux oeuvres de Picasso et aux artefacts guatémaltèques des Mayas.
Au MNBAQ, on avait espoir de peut-être accueillir quelques visiteurs supplémentaires aux 27 000 qui ont déjà pu voir les oeuvres du maître anglais J.M.W. Turner. « Chaque jour, on atteignait le maximum de notre capacité », souligne la porte-parole du musée, Linda Tremblay.
Impossible de la prolonger : les oeuvres reprennent le chemin de Londres le 2 mai. L’exposition devait initialement être inaugurée en juin 2020, a été reportée à l’automne, et une troisième fois à l’hiver. « On a étiré l’élastique au maximum », dit-elle.
Le MNBAQ devait libérer la salle d’exposition du pavillon Pierre-Lassonde, puisqu’il s’apprête à accueillir 77 oeuvres originales d’un autre maître : Pablo Picasso. Présentement à Nashville, elles arriveront dans la capitale dans les prochaines semaines pour l’exposition Picasso,
Figures, dont l’ouverture est prévue le 12 juin. La mise en vente des billets se fera « dès qu’on aura un horizon pour une réouverture », précise Linda Tremblay.
« SPECTACULAIRE »
Le Musée de la civilisation vit la même situation. Plus de 22 000 personnes ont pu voir Effets spéciaux. Dans le contexte, « c’est un succès formidable », avance le directeur général Stéphan La Roche. Son équipe a planché durant deux mois sur la version virtuelle de l’exposition, qui suscite déjà beaucoup d’intérêt, rapporte-t-il.
Mais ce qui enthousiasme au plus haut point le directeur général, c’est le montage de l’exposition d’envergure internationale
Maya, qui proposera une incursion dans une des cultures les plus riches de la planète, avec 300 artefacts, dont la plupart ne sont jamais sortis du Guatemala.
L’exposition a été conçue en Autriche par Museums Partner. Une équipe autrichienne de huit personnes est débarquée au Québec le 1er avril, et après une quarantaine, elles ont pu débuter l’impressionnant montage dans le hall d’entrée du musée, dépouillé de ses visiteurs.
Une autre équipe guatémaltèque fera incessamment sa quarantaine pour déposer les artefacts « de grande valeur » dans une muséographie qui s’annonce « spectaculaire », souligne Stéphan La Roche.
Le Musée de la civilisation inaugurera également l’exposition Ô Merde àla mi-juin.