Une reprise des activités en juin ?
La série canadienne NASCAR Pinty’s reporte la tenue de sa première course
La série NASCAR Pinty’s annoncera sous peu qu’elle reportera la tenue de la première course de la saison, initialement prévue au circuit de Sunset, en Ontario, le 23 mai.
Selon nos informations, les pilotes concernés ont été avisés de ce changement au cours des derniers jours. Cette décision n’est certes pas surprenante vu la situation catastrophique reliée à la pandémie qui sévit chez nos voisins.
Le maintien de cette première étape d’un championnat qui, en principe, doit comporter 12 épreuves aurait eu d’autant moins de sens que la frontière entre le Québec et l’Ontario risque d’être fermée pendant plusieurs semaines encore. Seulement les voyages jugés essentiels sont autorisés.
Face à cette mesure, plusieurs ténors de la compétition, dont Louis-Philippe Dumoulin, Kevin Lacroix, Alexandre Tagliani et Marc-Antoine Camirand, tous établis au Québec, auraient été empêchés de se rendre à Sunset, un tracé ovale situé à environ 85 km au nord de Toronto.
À HUIS CLOS
Les trois manches suivantes de la série Pinty’s figurent toujours au calendrier, a-t-on appris.
Elles sont également prévues en Ontario, à Jukasa (19 juin) et à Flamboro pour un programme double dans la même journée du 18 juillet.
Comme l’an dernier, elles seront disputées sans spectateurs. Le promoteur de la piste de Sunset espère que son événement sera décalé à la fin de juillet.
En 2020, en raison de la COVID-19, seulement six courses (hors championnat et réparties sur trois programmes doubles) ont été présentées exclusivement en Ontario – et à huis clos – entre le 15 août et le 12 septembre.
LE GP3R DANS L’ATTENTE
Privée de tout déplacement au Québec l’an dernier, la série NASCAR Pinty’s espère renouer avec la Belle Province cette année, avec trois arrêts prévus dans les rues de Trois-Rivières (15 août), de Mirabel (28 août) et de Vallée-Jonction pour un autre programme double le 29 août.
Ces trois escales sont toujours maintenues au calendrier, mais rien n’est encore assuré. La présence du public sur les sites est un enjeu important. Une part importante des revenus des promoteurs provient de la vente de billets.
« On a élaboré un protocole d’accueil et on est prêts à le soumettre à la Santé publique, a expliqué Dominic Fugère, en entrevue au
Journal. Mais on sait très bien que ses responsables ont d’autres chats à fouetter pour l’instant, dont l’accélération de la vaccination qui est cruciale pour nous. »
« Peu importe la situation, plusieurs scénarios sont envisagés », a renchéri le directeur général du Grand Prix de Trois-Rivières (GP3R).
Dans un monde idéal, il souhaite évidemment attirer le plus d’amateurs possible pour rentabiliser ses opérations. L’option du huis clos est toutefois écartée. Avec raison.
DÉCISION À LA FIN D’AVRIL
Le conseil d’administration se réunira mardi pour faire le point sur la situation, a fait savoir Fugère. Le GP3R n’a pas eu lieu l’an dernier. L’annulation des deux fins de semaine de compétitions (Rallycross et NASCAR) avait été annoncée le 15 avril 2020.
« On attend des nouvelles de Tourisme Québec pour la suite des choses, dit-il. Une décision sur la présentation ou pas du Grand Prix devrait être prise à la fin du mois ou, au plus tard, au début de mai. »
« Tout est possible, avance-t-il, même un programme double [deux courses pendant le même week-end], si ça peut accommoder NASCAR. »
Mais Fugère ne forcera pas la note.
« Dans le passé, on a déjà voulu organiser deux courses de NASCAR pendant la même fin de semaine, mais on ne le souhaite plus », de conclure Fugère.
Autant deux courses en 24 heures n’ont aucune incidence sur les revenus de l’organisation, autant le spectacle lors de la première course est gâché par le fait que les pilotes sont incités à ménager leur monture pour la seconde épreuve du lendemain.