Deux joueurs arrêtés pour agression sexuelle
Les événements auraient eu lieu à la suite d’une victoire des Tigres de Victoriaville
Deux joueurs des Tigres de Victoriaville ont été arrêtés hier après-midi dans le cadre d’une enquête pour agression sexuelle en marge de la fête suivant la victoire de l’équipe à la Coupe du Président de la Ligue de hockey junior majeur du Québec.
Les faits allégués seraient survenus samedi soir à l’hôtel Entourage sur-le-Lac situé à Lac-Beauport. C’est là qu’était hébergée l’équipe.
Selon les sources consultées par notre Bureau d’enquête, les hockeyeurs venaient tout juste de revenir au centre de villégiature de la banlieue de Québec après un triomphe de 3-2 face aux Foreurs de Val-d’Or.
Une adolescente qui se trouvait sur place et un hockeyeur des Tigres se seraient alors mutuellement tombés dans l’oeil. La victime alléguée serait plus tard montée à la chambre du joueur.
Au départ, il semble que l’adolescente consentait à avoir une « certaine forme de rapprochement » avec le jeune homme qu’elle venait de rencontrer, selon nos sources.
CONSENTEMENT RETIRÉ
Mais lorsqu’elle a constaté qu’un deuxième joueur se trouvait dans la chambre, l’adolescente aurait retiré son consentement et refusé d’avoir des relations sexuelles avec ce dernier, selon la déposition qu’elle a faite à la police.
Selon des sources près de l’équipe, cette version du consentement de l’adolescente est démentie par les joueurs concernés.
La jeune fille, dont la loi nous interdit de révéler l’identité, se serait rendue au poste de police avec ses parents le lendemain pour porter plainte.
Elle aurait livré une déclaration jugée « très crédible » par les enquêteurs de la Sûreté du Québec qui l’ont interrogée.
Le Service de l’identité judiciaire de la Sûreté du Québec a effectué plusieurs expertises à l’Hôtel lundi.
Deux techniciens en scène de crime ont quitté les lieux en début de soirée dans une fourgonnette noire après avoir examiné l’endroit pendant plusieurs heures.
Selon nos informations, les policiers ont procédé à l’arrestation des deux joueurs en raison du sérieux des soupçons qui pèsent contre eux et de leur volonté de préserver la preuve potentielle.
L’identité des joueurs doit être protégée, car des accusations formelles n’ont pas encore été déposées, mais nos sources rapportent que les procureurs du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) étudient le dossier.
LE COMMISSAIRE ÉBRANLÉ
Le président de la LHJMQ, Gilles Courteau, est soufflé par ces révélations.
« C’est une affaire que je prends très au sérieux. On va s’en occuper immédiatement », a affirmé celui qui règne depuis 35 ans sur cette ligue.
M. Courteau a annoncé dans la foulée la tenue d’une enquête interne sur ces allégations. Elle sera menée par ses spécialistes embauchés par la Ligue.