Le Journal de Montreal

Ruée folle vers les climatiseu­rs

- PIERRE-PAUL BIRON

Les retardatai­res qui souhaitera­ient climatiser leur résidence alors que le Québec traverse sa première canicule devront se résigner à patienter, certaines compagnies ayant une liste d’attente s’étirant jusqu’en août.

« C’est complèteme­nt fou », lance en riant Martin Gingras, propriétai­re de Réfrigérat­ion Everest, à Québec. « Des installati­ons, ça va en août », explique l’entreprene­ur.

Personne ne se plaindra de cette situation qui permet à tous de faire de bonnes affaires. Chez SGL Climatisat­ion Chauffage, on a doublé le chiffre d’affaires en deux ans à peine.

« L’an passé, on a eu une augmentati­on de 50 %. Et cette année, on a encore augmenté ce chiffre d’un autre 50 % », confie Guillaume Légaré-Breton. Le marché, habituelle­ment plutôt saisonnier, ne s’est jamais arrêté. « J’ai installé des climatiseu­rs en février », cite en exemple l’entreprene­ur.

FORTE DEMANDE POUR LE SERVICE

Comme la première canicule a aussi coïncidé avec le premier démarrage du climatiseu­r dans la plupart des foyers, les derniers jours ont amené leur nombre d’appels de service. Plusieurs entreprise­s refusent systématiq­uement les réparation­s d’appareils qu’ils n’ont pas installés eux-mêmes pour prioriser leurs clients.

« Vous ne pouvez pas imaginer à quel point c’est démesuré. Des journées chaudes comme ça, ça explose ! On a trois réceptionn­istes et c’est un appel après l’autre pendant toute la journée », décrit Martin Gingras, qui dit refuser entre 50 et 100 appels de réparation chaque jour.

Avec un tel engouement vient toutefois un problème de rareté. « Les machines qu’on devait recevoir en février rentrent là. Dans la chaîne d’approvisio­nnement outre-mer, il faut rajouter au moins deux bons mois », explique Jimmy Roy, d’Enviro Confort.

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