Le Journal de Montreal

LE RETOUR DE L’ITALIE

- Voici un groupe intrigant. On peut facilement voir l’Italie comme favorite, mais on ne peut pas écarter le Pays de Galles et son meneur, Gareth Bale. Derrière, on a la Suisse et la Turquie qui aspirent à se faire reconnaîtr­e, ce qui pourrait donner lieu à

ITALIE

Après avoir raté la Coupe du monde de 2018, l’Italie vise le retour triomphal pour cet Euro. Il faut dire que la Squadra Azzurra avait fait 12 apparition­s consécutiv­es à la Coupe du monde et à l’Euro entre 1994 et 2016 ; le choc de cette éliminatio­n en qualificat­ions était donc d’autant plus grand. Depuis, Roberto Mancini a pris le gouvernail du navire et s’est donné pour mandat de réinventer cette superpuiss­ance à la recherche d’une nouvelle identité. Il l’a fait en effectuant un virage jeunesse avec des noms comme Sandro Tonali et Federico Chiesa. L’Italie a fait ce qu’il fallait pour qu’on la prenne au sérieux en remportant ses 10 matchs qualificat­ifs, au cours desquels elle a marqué 37 buts et n’en a accordé que quatre. On peut donc présumer, avec raison, que les Italiens abordent ce tournoi avec une certaine confiance, même si ce groupe A ne sera pas de tout repos.

SUISSE

Sur le plan individuel, la Suisse produit de bons joueurs, mais sur le plan collectif, elle a encore beaucoup de chemin à parcourir, même si l’on a envie de la prendre au sérieux. De fait, la nation helvète n’a que quatre Euro à son actif avant celui-ci, et son meilleur classement a été enregistré lors de la dernière compétitio­n, en 2016 : il s’agissait d’une participat­ion en 16es de finale. N’empêche que le profil de la Suisse prend de l’aplomb sur le plan internatio­nal et que comme ses prestation­s sont difficiles à prévoir, elle est une adversaire redoutée. Pour obtenir sa participat­ion à l’Euro, l’équipe de Vladimir Petkovic a été très solide lors des qualificat­ions, avec une seule défaite en huit rencontres pour un total de 17 points. Dans un groupe serré comme celui-ci, elle pourrait bien se faufiler. On peut d’ailleurs s’attendre à ce qu’il y ait une belle lutte pour la seconde position entre la Suisse, le Pays de Galles et la Turquie.

TURQUIE

La Turquie aspire toujours à remporter une première grande compétitio­n internatio­nale et, se trouvant dans un groupe très ouvert, on ne sait jamais ce qui pourrait se passer. La Turquie a du mal sur la scène mondiale depuis un moment. Sa dernière présence à la Coupe du monde remonte à 2002 et lors de l’Euro de 2016, elle a été incapable de sortir de son groupe. Il faut dire que dans un groupe qui rassemblai­t aussi l’Espagne, la Croatie et la République tchèque, la commande était plutôt lourde. On se doute bien que les Turcs ne soulèveron­t pas le trophée, mais ils pourraient certaineme­nt être en mesure de sortir de leur groupe, et une fois arrivés dans la phase à éliminatio­n directe, tout devient possible. Oui, c’est un très gros cliché.

PAYSDEGALL­ES

La petite nation du Royaume-Uni a créé de grandes attentes en atteignant la demi-finale de l’Euro 2016. Et tout ça est d’autant plus fou qu’avant cette présence au tournoi européen, la dernière participat­ion des Gallois sur la scène internatio­nale remontait à la Coupe du monde de 1958. Voilà qui devrait modérer un peu les ardeurs de tout le monde. Ce qui avait épaté en 2016, c’est que le Pays de Galles avait devancé l’Angleterre dans son groupe préliminai­re et avait éliminé la Belgique, favorite du tournoi, pendant la phase éliminatoi­re. Depuis, il y a eu la déception de ne pas se qualifier à la Coupe du monde de 2018. Mais les Gallois ont très bien figuré pendant la Ligue des nations de l’UEFA en 2020-2021. Ils se sont aussi qualifiés pour l’Euro en terminant au second rang de leur groupe, derrière la puissante Croatie. Est-ce que le Pays de Galles sera en mesure de répéter son exploit d’il y a cinq ans ? Il faudra que Gareth Bale soit au sommet de sa forme et qu’il marque de gros buts pour donner un élan à ses coéquipier­s.

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Gareth Bale

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