FÊTER AVEC UN AN DE RETARD
Ce n’est pas un Euro normal que nous aurons même si l’UEFA va tout tenter afin de faire en sorte que la compétition ait son allure habituelle.
Même si on commence tranquillement à se défaire de l’emprise de la COVID-19, celle-ci va laisser son empreinte sur le tournoi de cette année qui devait initialement avoir lieu en 2020.
Cet Euro se veut particulier car on va célébrer le 60e anniversaire de cette compétition, probablement la plus prestigieuse sur l’échiquier du soccer mondial après la Coupe du monde, bien entendu.
Et pour souligner le tout, on a choisi de présenter des matchs dans plus d’une dizaine de pays plutôt que d’accorder le mandat à une seule nation.
L’idée de présenter le tournoi dans plusieurs pays plutôt que d’accepter une candidature unique ou conjointe a d’abord été lancée par Michel Platini, lors d’une conférence de presse la veille de la finale de l’Euro 2012.
L’ancienne gloire du soccer français était alors président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et souhaitait présenter une véritable compétition continentale.
Première modification notable à la formule, en retenant une multitude de villes dans autant de pays, il n’y a pas de qualification garantie qui tienne.
Ainsi, toutes les équipes des pays hôtes ont participé au processus de qualification réunissant 55 nations.
CONTINUITÉ
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a une belle continuité dans la représentation dans cet Euro.
En effet, des 24 sélections qualifiées, 19 ont participé au tournoi de 2016 et parmi celles-ci, la Belgique et l’Italie ont été parfaites avec 10 victoires en autant de matchs qualificatifs.
Parmi les absents, on note la Grèce, la Serbie, la Norvège et l’Irlande.
À l’opposé, la Macédoine du Nord, qui portait le nom de Macédoine jusqu’en février 2019, en sera à une première présence dans le tournoi.
11 VILLES
C’est donc dans 11 villes et autant de pays que sera disputé cet Euro hors de l’ordinaire.
Le coup d’envoi sera donné le 11 juin dans un affrontement opposant l’Italie à la Turquie.
Bakou (Azerbaïdjan), Saint-Pétersbourg (Russie), Copenhague (Danemark), Amsterdam (Pays-Bas), Bucarest
(Roumanie), Londres (Angleterre), Glasgow (Écosse), Séville (Espagne), Munich (Allemagne) et Budapest (Hongrie) sont les autres villes qui sont retenues pour présenter les rencontres de la compétition.
Les deux demi-finales et la finale auront lieu au célèbre Stade Wembley de Londres.
De ces 11 nations, seuls l’Azerbaïdjan et la Roumanie n’ont pas réussi à se qualifier pour le tournoi.
DÉMÉNAGEMENTS
Il y a toutefois eu des changements aux villes hôtesses puisque Dublin, en Irlande, et Bilbao, en Espagne, devaient figurer au calendrier.
Mais comme ces deux villes n’ont pas été en mesure de garantir qu’elles pourraient accueillir des spectateurs, on leur a retiré le droit de présenter des rencontres.
C’est ainsi que Séville est apparu dans le portrait en remplacement de Bilbao pendant que les matchs prévus à Dublin ont été redistribués à Londres et à Saint-Pétersbourg.
Bruxelles devait aussi faire partie du portrait, mais on a choisi de l’écarter en 2017 en raison de délai à la construction d’un nouveau stade.
Des 11 villes et pays retenus, sept villes et six pays n’ont encore jamais présenté de rencontres de l’Euro. Et parmi les 11 stades, seuls le Stade olympique de Rome et l’Arena Johan Cruyff ont déjà accueilli des rencontres du tournoi par le passé.