La vie reprend enfin sur les terrasses des bars
Les mesures sanitaires ne ralentissent pas l’engouement de la clientèle
Des Montréalais aperçoivent enfin un retour à la « normale » alors que les bars peuvent accueillir depuis hier les clients sur leurs terrasses après d’interminables mois de pause en raison de la pandémie de COVID-19.
« On habite en banlieue, là, on revient à Montréal pour une première terrasse, alors c’est pas mal fun », lance Mathieu Laliberté qui était accompagné d’une amie au pub Le Sainte-Élisabeth.
Organiser la reprise des activités n’a pas été de tout repos pour les employés.
« C’est une bâtisse qui a cent quelques années, ça fait que de la laisser inopérante pendant dix mois, quand on revient, il y a des tuyaux qui pètent partout. Honnêtement, c’est comme un vieux char qu’on essaie de repartir », explique Christian Caron, un ancien gérant qui est venu donner un coup de main.
Les terrasses des bars peuvent accueillir les Montréalais depuis hier. Or, des établissements ont pu ouvrir sensiblement en même temps que les restaurants puisqu’ils détiennent des permis pour servir de la nourriture.
Cette étape dans le plan de déconfinement demeure un synonyme de retrouvailles pour plusieurs.
« C’est le retour de l’état normal à Montréal, voir des amis pendant l’été, prendre une bière », indique Geordie Robbins, client de la taverne Saint-Sacrement. Il revoyait un ami pour la première fois en quelques mois.
NOUVELLE RÉALITÉ
L’été dernier, les employés devaient jouer à la police pour s’assurer que les clients respectent les mesures sanitaires. Presque un an plus tard, ce n’est plus le cas.
« Ça fait partie de la réalité. Je n’ai plus vraiment besoin de demander au monde de porter leur masque. Ça devient comme un réflexe », illustre Simon Roy, un des propriétaires du Saint-Sacrement.
« J’ai hâte de pouvoir ôter le d’une table sur deux, convient pour sa part Bastien Daoust-Beaudin, un copropriétaire de Chez Baptiste, sur l’avenue du Mont-Royal. Je pense que les gens ont hâte d’avoir une certaine proximité aussi. »
En zone orange, un maximum de deux adultes d’une même adresse ou de résidences différentes est permis par table. Aussi, aucun alcool ne peut être servi après 23 h, et les clients doivent quitter les lieux à minuit.
Mais le meilleur semble à venir pour les tenanciers.
Dès lundi, ils pourront accueillir le public à l’intérieur. Certains comme Cédric Marinelli, qui détient L’Escogriffe et le Pow Pow, attendent avec impatience la reprise des petits spectacles intérieurs. « Il y a beaucoup de job. Je veux que ce soit prêt », insiste-t-il.