Le Journal de Montreal

Une ex-courtière immobilièr­e risque la prison pour une fraude de plus de 1 M$

- VALÉRIE GONTHIER

Une ex-courtière immobilièr­e qui a floué des dizaines d’investisse­urs pour plus de 1 M$ risque désormais la prison.

Hélène Desrochers a plaidé coupable cette semaine d’avoir fraudé 30 victimes pour un peu plus de 1 M$, pendant près de 20 ans.

Celle qui agissait alors comme courtière immobilièr­e à Granby convainqua­it ses victimes à investir dans l’immobilier, leur promettant de généreux rendements, allant de 5 % à 25 %.

Elle leur laissait croire que les sommes prêtées allaient être utilisées comme mise de fonds par des clients qui désirent acquérir une première propriété.

Ces sommes d’argent étaient plutôt « utilisées à des fins personnell­es par l’accusée au détriment des victimes », a résumé en Cour le procureur de la Couronne,

Me Simon Lacoste.

FAILLITE

De 1990 à 2009, Hélène Desrochers a subtilisé 1 046 141 $. Les montants remis par les victimes allaient de 10 000 $ à 118 000 $. Des sommes que l’accusée déposait directemen­t dans ses comptes bancaires personnels.

Puis, les remboursem­ents ont tardé à se faire. Pour se justifier, elle est allée jusqu’à inventer un vol d’argent à sa résidence. La courtière a ensuite entamé des démarches auprès d’un syndic de faillite afin de se libérer de plusieurs dettes, dont celles contractée­s avec des victimes.

Parmi les gens floués, peu ont revu la couleur de leur prêt. En mai 2009, la Cour supérieure a obligé Hélène Desrochers à remettre 10 % de la valeur de ses dettes à ses créanciers, dont certaines victimes. L’accusée a finalement déclaré faillite en 2015. Elle en a été libérée l’année suivante.

DETTES PERSONNELL­ES

Lors d’interrogat­oires durant l’enquête la visant, elle a dit « regretter », se justifiant d’avoir fait ça pour « rembourser des dettes personnell­es ». Elle a finalement été accusée l’automne dernier.

Le crime pour lequel la femme de 63 ans a plaidé coupable pourrait lui valoir de la prison. Son avocat, Me Serge Michon, a même demandé au tribunal que la peine de détention ne débute qu’en janvier 2022, si nécessaire.

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