Le Journal de Montreal

Un inspecteur du SPVM poursuit un collègue

Le haut gradé le tient responsabl­e de sa suspension

- MICHAËL NGUYEN Avec Diane Meilleur

Déjà devant les tribunaux pour forcer sa réintégrat­ion, un inspecteur de la police de Montréal, suspendu depuis plus de trois ans, poursuit maintenant pour 400 000 $ un collègue qu’il tient responsabl­e de ses malheurs.

« Par les agissement­s fautifs du défendeur, il s’est vu totalement privé de son droit fondamenta­l de travailler afin de jouer un rôle utile au sein de la société », indique la poursuite récemment intentée par Imad Sawaya contre le policier retraité Roch De Roy, au palais de justice de Laval.

M. Sawaya, qui a été chef de cabinet de l’ex-directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Philippe Pichet, est payé pour rester chez lui à ne rien faire depuis octobre 2017, en raison d’une suspension pour des allégation­s de fraude et d’abus de confiance. Il a été blanchi en avril 2020, mais sa réintégrat­ion tarde.

Selon le policier, sa suspension découle d’une « banale erreur » de la Ville de Montréal en lien avec sa rémunérati­on, mais qui a depuis été réglée.

Or, durant une crise interne, en 2017, M. De Roy aurait mentionné le dossier à la Sûreté du Québec, sans préciser que l’affaire avait été réglée.

Disant avoir fait les frais de cette dénonciati­on, M. Sawaya demande ainsi réparation, lui qui dit avoir vécu des sentiments de honte et d’injustice, entre autres.

À moins d’un règlement à l’amiable, le dossier sera prochainem­ent présenté à un juge de la Cour supérieure du Québec.

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PHOTO D’ARCHIVES MARTIN ALARIE L’inspecteur suspendu, Imad Sawaya, flanqué de son avocat, Me Thomas Villeneuve, en mars dernier, lors d’une audience qui avait lieu au palais de justice de Montréal.

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