Trois mois de prison pour des agressions sur trois femmes
Un Montréalais qui s’en est pris sexuellement à de jeunes femmes à la sortie de l’autobus a écopé de trois mois de prison, même si, dans chaque cas, les victimes ont pu s’enfuir.
« Dans un premier temps, il a suivi les victimes à la sortie de l’autobus sur de courtes distances. Dans un deuxième temps, il s’est approché d’elles pour engager la conversation, sans succès, pour finalement les agresser de manière soudaine », a expliqué le juge Manlio Del Negro en condamnant Juni Al Touma, ce mois-ci, au palais de justice de Montréal.
Al Touma, 25 ans, avait commis ses crimes sur trois victimes, en avril 2019, en les embrassant de force ou en touchant leurs parties génitales, commettant ainsi des agressions sexuelles.
« Dans chaque cas, il a rencontré de la résistance et les trois jeunes femmes sont parvenues à prendre la fuite après une brève opposition », explique le juge.
LIMITATION INTELLECTUELLE
Or, si la Couronne réclamait 18 mois de prison pour Al Touma, la défense réclamait une peine bien moindre, en raison des limitations intellectuelles de l’accusé et de son éducation sexuelle inexistante, lui qui a grandi dans une famille chrétienne « pudique ».
« Selon les rapports consignés au dossier, je n’ai aucune hésitation à conclure qu’il y a un lien évident entre les limitations cognitives du délinquant et les crimes qu’il a commis », a statué le magistrat.
Qualifiant le cas de « particulier », le juge en est toutefois arrivé à la conclusion qu’il n’était pas nécessaire d’imposer une longue peine à Al Touma, d’autant moins qu’il avait bien collaboré avec tous les intervenants dans son dossier.
Mais il n’était non plus pas question de le laisser s’en tirer avec une sentence bonbon, a rappelé le magistrat, qui a finalement opté pour trois mois de prison et 120 heures de travaux communautaires.
Al Touma, qui sera inscrit à vie au registre des délinquants sexuels, devra également effectuer une thérapie avec une sexologue.