Le Journal de Montreal

À l’entraîneme­nt dans l’Ouest

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU riders rider

Dans les nombreux rebondisse­ments de la pandémie depuis l’automne, Tristan Lemire a trouvé une façon de pouvoir s’entraoner sans avoir constammen­t à voyager et à s’encabaner. L’hiver dernier, après avoir terminé ses cours du secondaire en accéléré, il a mis le cap sur la Colombie-Britanniqu­e.

Le jeune Montréalai­s est débarqué avec son père, Louis-Robert, et son patron de l’équipe Commencal Muc-Off by Riding Addiction, Thibaut Ruffin, à Vancouver. Peu d’endroits au pays pouvaient lui offrir une variété de terrains d’entraîneme­nt en prévision de a saison de la Coupe du monde.

Durant deux mois, Lemire a roulé dans la région de Whistler et dans divers lieux sur l’île de Vancouver, dont Nanaimo. Il s’est promené sur les terrains de prédilecti­on pour l’entraîneme­nt des meilleurs canadiens.

Pendant que papa s’affairait à faire la navette dans les montagnes, fiston dévalait les pentes ou parcourait de longues distances en respectant un programme d’entraîneme­nt ciblé. Il tentait ainsi d’imiter ses coéquipier­s, des champions du monde, qui s’affairaien­t de leur côté en France.

« J’ai vraiment passé un bel hiver. On est partis à l’aventure en changeant constammen­t d’endroit. L’Ouest canadien représenta­it ma seule option, car je pouvais difficilem­ent voyager et rejoindre mes coéquipier­s en Europe en raison des restrictio­ns », a expliqué le jeune homme.

« L’Ouest offre un style de terrain typique. Il faut être imaginatif pour trouver de la variété, mais c’est tout de même efficace. »

SUIVRE LA CADENCE

Sur sa nouvelle bécane, il devait absolument bouffer du millage afin de ne pas accumuler trop de retard sur ses adversaire­s. La pandémie et sa vilaine fracture de la clavicule avaient suffisamme­nt retardé son développem­ent.

Ses prochains rivaux sur le circuit de la Coupe du monde de descente de vélo de montagne, eux, n’avaient pas arrêté. Tristan était prêt à tout pour pouvoir se battre à armes égales.

Depuis le 5 mai, il se promène en Europe avec ses coéquipier­s. Il a disputé des courses préparatoi­res qui l’ont convaincu de sa progressio­n. Son programme intensif a porté ses fruits dans cette aventure unique avec son père. Il a figuré dans le peloton de tête tout en apprenant son nouveau métier.

« J’ai revu ma routine d’échauffeme­nt, ma gestion des descentes et mon adaptation aux parcours. Je dois m’habituer aux styles de pistes de la Coupe du monde. Avec les épreuves au calendrier, il faut savoir s’adapter rapidement, car je verrai juste de nouvelles pistes cet été », a rappelé le

de 17 ans.

RETOUR AU CANADA ?

Durant son périple européen, Lemire réside chez les Ruffin, propriétai­res de l’équipe. Après cette course en Autriche, il participer­a à celle de Les Gets, dans les Alpes françaises, au début de juillet. Il a déjà encerclé la date, car ce sera la folie furieuse avec les spectateur­s attendus.

Il jongle toujours avec l’idée de rentrer au Canada par la suite pour participer au championna­t canadien de descente qui aura lieu à Kicking Horse, en Colombie-Britanniqu­e, les 24-25 juillet.

La fédération sportive Cyclisme Canada lui a déjà préparé une lettre pour demander l’exemption de quarantain­e s’il décide de revenir pour le championna­t.

Si on lui refuse l’entrée, il retournera illico en Europe pour la suite du calendrier de la Coupe du monde.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada