À l’entraînement dans l’Ouest
Dans les nombreux rebondissements de la pandémie depuis l’automne, Tristan Lemire a trouvé une façon de pouvoir s’entraoner sans avoir constamment à voyager et à s’encabaner. L’hiver dernier, après avoir terminé ses cours du secondaire en accéléré, il a mis le cap sur la Colombie-Britannique.
Le jeune Montréalais est débarqué avec son père, Louis-Robert, et son patron de l’équipe Commencal Muc-Off by Riding Addiction, Thibaut Ruffin, à Vancouver. Peu d’endroits au pays pouvaient lui offrir une variété de terrains d’entraînement en prévision de a saison de la Coupe du monde.
Durant deux mois, Lemire a roulé dans la région de Whistler et dans divers lieux sur l’île de Vancouver, dont Nanaimo. Il s’est promené sur les terrains de prédilection pour l’entraînement des meilleurs canadiens.
Pendant que papa s’affairait à faire la navette dans les montagnes, fiston dévalait les pentes ou parcourait de longues distances en respectant un programme d’entraînement ciblé. Il tentait ainsi d’imiter ses coéquipiers, des champions du monde, qui s’affairaient de leur côté en France.
« J’ai vraiment passé un bel hiver. On est partis à l’aventure en changeant constamment d’endroit. L’Ouest canadien représentait ma seule option, car je pouvais difficilement voyager et rejoindre mes coéquipiers en Europe en raison des restrictions », a expliqué le jeune homme.
« L’Ouest offre un style de terrain typique. Il faut être imaginatif pour trouver de la variété, mais c’est tout de même efficace. »
SUIVRE LA CADENCE
Sur sa nouvelle bécane, il devait absolument bouffer du millage afin de ne pas accumuler trop de retard sur ses adversaires. La pandémie et sa vilaine fracture de la clavicule avaient suffisamment retardé son développement.
Ses prochains rivaux sur le circuit de la Coupe du monde de descente de vélo de montagne, eux, n’avaient pas arrêté. Tristan était prêt à tout pour pouvoir se battre à armes égales.
Depuis le 5 mai, il se promène en Europe avec ses coéquipiers. Il a disputé des courses préparatoires qui l’ont convaincu de sa progression. Son programme intensif a porté ses fruits dans cette aventure unique avec son père. Il a figuré dans le peloton de tête tout en apprenant son nouveau métier.
« J’ai revu ma routine d’échauffement, ma gestion des descentes et mon adaptation aux parcours. Je dois m’habituer aux styles de pistes de la Coupe du monde. Avec les épreuves au calendrier, il faut savoir s’adapter rapidement, car je verrai juste de nouvelles pistes cet été », a rappelé le
de 17 ans.
RETOUR AU CANADA ?
Durant son périple européen, Lemire réside chez les Ruffin, propriétaires de l’équipe. Après cette course en Autriche, il participera à celle de Les Gets, dans les Alpes françaises, au début de juillet. Il a déjà encerclé la date, car ce sera la folie furieuse avec les spectateurs attendus.
Il jongle toujours avec l’idée de rentrer au Canada par la suite pour participer au championnat canadien de descente qui aura lieu à Kicking Horse, en Colombie-Britannique, les 24-25 juillet.
La fédération sportive Cyclisme Canada lui a déjà préparé une lettre pour demander l’exemption de quarantaine s’il décide de revenir pour le championnat.
Si on lui refuse l’entrée, il retournera illico en Europe pour la suite du calendrier de la Coupe du monde.