Neuf enfants sioux décédés dans un pensionnat ramenés chez eux
Les États-Unis faciliteront le rapatriement des corps de victimes autochtones
AGENCE QMI | Le drame des pensionnats autochtones touche aussi les États-Unis, où neuf enfants qui ont perdu la vie lors de leur séjour dans un pensionnat ont été rapatriés dans la communauté sioux de Rosebud, au Dakota du Sud, afin d’y être inhumés.
Les jeunes victimes avaient fréquenté le pensionnat Carlisle Indian Industrial School en Pennsylvanie, il y a plus d’une centaine d’années, a rapporté samedi une chaîne de télévision locale affiliée à CBS.
Leurs dépouilles ont été acheminées de cet État de l’Est américain vendredi jusqu’au territoire de la Première Nation de Rosebud, où une cérémonie d’hommage s’est tenue le lendemain.
PETITE VICTOIRE
« C’est un soulagement, et c’est triste qu’il ait fallu tant de temps pour ramener nos enfants à la maison », a déclaré au média Malorie Arrow, membre de la tribu.
« C’est juste une petite victoire pour nous », a également mentionné un autre membre de la communauté. « C’est une leçon importante à retenir, il ne faut pas abandonner ».
CONSULTATIONS
Cette cérémonie est intervenue quelques jours après que le ministère américain de l’Intérieur eut annoncé que des consultations seraient menées avec les dirigeants de communautés tribales et amérindiennes hawaïennes pour réviser la Loi sur la protection des tombes amérindiennes et le rapatriement (NAGPRA).
« Les changements apportés à la réglementation NAGPRA sont attendus depuis longtemps », a indiqué la secrétaire Deb Haaland par voie de communiqué, jeudi.
« Il est crucial que, lorsque nous envisageons des changements, nous consultions les tribus et les communautés amérindiennes hawaïennes à chaque étape. J’ai bon espoir que ce processus éliminera les charges inutiles qui pèsent sur le processus de rapatriement et permettra aux peuples autochtones d’avoir un meilleur accès aux restes et aux objets sacrés de leurs ancêtres », a-t-elle ajouté.
Adoptée en 1990, la Loi prévoit un processus de disposition et de rapatriement des restes humains, d’objets funéraires, sacrés ou encore du patrimoine culturel des Amérindiens, pour leur descendance directe.
Rappelons que la secrétaire Haaland avait annoncé à la fin du mois de juin qu’une enquête fédérale américaine sur les pensionnats autochtones serait mise en place aux États-Unis, une décision qui avait fait suite aux récentes découvertes survenues à Kamloops, en Colombie-Britannique.