Le Journal de Montreal

Quand le baseball ne veut plus rien dire

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AGENCE QMI | En quelques secondes, le baseball a perdu de son importance, samedi à Washington. Lorsqu’un tireur a commencé à vider le canon de son arme à l’extérieur du Nationals Park, les joueurs n’avaient plus qu’une idée en tête : protéger les gens.

Fernando Tatis fils, des Padres de San Diego, a été l’un des joueurs qui ont été les plus prompts à réagir. Il a rapidement fait signe à des membres de la famille des joueurs, ainsi qu’à des partisans à proximité, de venir se mettre à couvert dans l’abri des joueurs.

Si on savait hier que le tireur n’est jamais entré dans l’enceinte du stade des Nationals, Tatis et ses coéquipier­s, tout comme l’ensemble des partisans réunis dans les estrades, ne pouvaient pas le savoir sur le coup.

« La situation a changé immédiatem­ent ; il n’y avait plus de joueurs ni de partisans, a ainsi expliqué Tatis fils selon le quotidien Washington Post, dimanche. J’ai senti que tous les gens ne sont que des êtres humains. »

EN SÉCURITÉ

Le même son de cloche pouvait être entendu dans le clan des Nationals. Notamment de la bouche du gérant Dave Martinez, qui a vécu, un peu impuissant, l’agitation qui a secoué tous ceux qui étaient présents.

« J’ai entendu les coups de feu, évidemment, tout de suite. J’ai regardé au-dessus de l’abri au troisième but, d’où je pensais que les tirs venaient, a raconté Martinez.

« Et à ce moment particulie­r… Je ne savais pas ce qui se passait, mais je voulais m’assurer que tout le monde était en sécurité. Tout s’est passé si vite. Les gens ont commencé à devenir un peu frénétique­s, ce que nous ne blâmons pas. Quand une situation comme celle-là se présente, vous essayez de suivre le protocole. Mais honnêtemen­t, le protocole consiste à se mettre en sécurité et à prendre soin de vos familles. »

Hier, le match a repris, mais sans une partie des partisans qui ont préféré rester à l’écart, loin du stade.

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