Le Journal de Montreal

LA TENSION MONTE À SILVERSTON­E

Un violent accrochage entre Hamilton et Verstappen pousse le meneur chez les pilotes à l’abandon

- Un total de 356 000 spectateur­s ont assisté à cette grande messe du sport auto sur le légendaire circuit anglais.

SILVERSTON­E | (AFP) La bataille devient électrique : Lewis Hamilton a remporté son 8e Grand Prix de Grande-Bretagne, son 99e en Formule 1, après une course folle et un accrochage violent dès le premier tour avec le leader du championna­t Max Verstappen, qui a dû abandonner.

Le septuple champion du monde reste 2e du championna­t derrière Verstappen. Mais il revient à huit petits points, contre 33, avant cette 10e manche sur 23. Surtout, la bataille entre les deux rivaux prend une tout autre dimension.

DÉPASSEMEN­T SERRÉ

Après un départ haletant, Verstappen (Red Bull) et Hamilton (Mercedes) étaient au coude-à-coude dans chaque virage. Mais lors d’une manoeuvre de dépassemen­t d’Hamilton dans celui, très rapide, de Copse, ils se sont percutés, ce qui a envoyé Verstappen dans les barrières de sécurité.

Jugé principale­ment fautif de cet accrochage par la direction de course, Hamilton a été pénalisé de dix secondes. Mais le Britanniqu­e a réussi à revenir puis à doubler Charles Leclerc (Ferrari) au 50e tour sur 52, pour le plus grand bonheur des 140 000 spectateur­s.

Il n’avait pas gagné depuis le 8 mai dernier en Espagne. Depuis, Verstappen avait, lui, remporté quatre courses sur cinq... et partait en pole position avant l’accident du premier tour.

« C’est un rêve pour moi aujourd’hui », a savouré Hamilton en sortant de sa monoplace. Il a salué « le meilleur, le meilleur des publics ! » avant d’être félicité par l’acteur américain Tom Cruise, puis de filer sur le podium pour l’hymne britanniqu­e.

VERSTAPPEN FURIEUX

Ce n’était pas du goût de Verstappen, emmené à l’hôpital par précaution après un premier contrôle au centre médical du circuit.

« Très déçu d’avoir été sorti comme ça. La pénalité […] ne reflète pas la manoeuvre dangereuse d’Hamilton, » a-t-il déclaré sur Twitter.

« Assister à ces célébratio­ns alors que le pilote adverse est encore à l’hôpital relève d’un comporteme­nt irrespectu­eux et antisporti­f, mais nous allons de l’avant », a continué le Néerlandai­s.

Verstappen a quitté l’hôpital en début de soirée.

Selon Hamilton, son rival ne lui a pas laissé d’espace quand il était placé complèteme­nt à sa hauteur.

« J’essaie toujours de rester mesuré, en particulie­r dans la bataille avec Max. C’est l’un des pilotes les plus agressifs », a-t-il poursuivi.

SOUS LE CHOC

Verstappen, 23 ans, a pu sortir rapidement de sa voiture, mais il était visiblemen­t sous le choc après le très violent accident. Il a quitté la piste dans une ambulance, après avoir salué le public britanniqu­e, et sa monoplace très abîmée, témoignant de la violence du crash de 51 G, a été sortie du circuit.

« C’était une manoeuvre désespérée, c’est décevant venant d’un pilote sept fois champion du monde, qui a envoyé un pilote à l’hôpital », a critiqué le directeur de l’écurie Red Bull, Christian Horner, qui a fustigé une pénalité inutile.

Après une longue interrupti­on, un nouveau départ sur la grille a alors été donné, avec Leclerc en tête devant Hamilton. Le Monégasque a longtemps tenu bon, avant de céder au 50e tour sur 52.

Le héros national a doublé Leclerc dans le même virage et grâce à la même manoeuvre intérieure que face à Verstappen. Cette fois sans pénalité.

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PHOTO REUTERS Le pilote britanniqu­e Lewis Hamilton a salué ses partisans en agitant le drapeau de la nation à Silverston­e, hier.

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