« Il faut que ça arrête », dit un ex-policier
Le swatting est un phénomène qui doit cesser, car cela peut devenir dangereux pour la vie d’autrui et s’avérer très coûteux, estime un ex-enquêteur au crime organisé.
Roger Ferland, qui a travaillé au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), estime qu’il n’y a rien de drôle au swatting, puisque ça mobilise des effectifs qui ne sont plus disponibles pour intervenir sur un événement sérieux.
Le mot swatting vient du terme anglais SWAT team, signifiant « équipe tactique ».
C’est l’action de faire un faux signalement anonyme, ou en usurpant l’identité de quelqu’un, nécessitant l’intervention urgente d’une équipe tactique.
« Il faut que ça arrête.
Il n’y a rien de rigolo là-dedans, car pendant ce temps-là, on peut priver quelqu’un d’une sécurité », fait valoir M. Ferland, citant en exemple un accident de la route ou une personne en détresse.
Une personne pourrait même être tuée par erreur, lors d’une intervention qui s’avère un finalement un swatting.
COÛTS IMPORTANTS
Sans vouloir mentionner de chiffres, l’ex-enquêteur avance que les coûts d’une telle opération peuvent grimper rapidement.
« Ce sont des frais que l’on ne veut jamais quantifier en chiffres, parce que la vie n’a pas de prix, et jamais on va arrêter de le faire », précise-t-il.
« Il y a eu une dizaine de policiers aux deux endroits, des effectifs additionnels payés à plus ou moins 50 $ de l’heure et un travail au renseignement criminel [qui mobilise] une couple de personnes », s’avance M. Ferland, en précisant que l’opération du SPVQ était justifiée.
Il ajoute qu’il y a également un minimum de deux à quatre enquêteurs qui s’affairent à retrouver le suspect.