Le Journal de Montreal

Comment se protéger quand on achète une maison neuve

- stephane.desjardins @quebecorme­dia.com Stéphane Desjardins

L’affaire Bel-Habitat a révélé à quel point les acheteurs de maisons neuves sont mal protégés contre les entreprene­urs véreux. Mais vous n’êtes pas totalement dépourvu. Voici des conseils.

Plusieurs considèren­t que leur maison constitue le plus gros investisse­ment de leur vie. Comme pour toute forme de placement, quand c’est trop beau pour être vrai, il y a toujours anguille sous roche.

Si le promoteur vous offre un juteux rabais sur le prix de vente en échange d’un dépôt plus élevé, c’est louche. La maison ne coûtera pas 20 % moins cher à construire si vous versez un dépôt de 80 000 $ pour une maison de 400 000 $. Sinon, le prix de vente est trop élevé.

Allez-y plutôt graduellem­ent sur les avances : 5 % à la signature, 5 % quand on coule les fondations, 5 % quand les murs et le toit sont terminés, etc. Ne dépassez jamais 50 000 $.

VÉRIFIEZ

Faites vos vérificati­ons, notamment au Registre des entreprise­s du Québec (registreen­treprises.gouv.qc.ca/ fr), pour savoir qui est réellement actionnair­e de l’entreprise, ou celui des détenteurs de licence de la Régie du bâtiment du Québec (https://www. rbq.gouv.qc.ca/services-en-ligne/ licence/registre-des-detenteurs-delicence.html).

Vous pouvez aussi consulter CanLII (canlii.org/fr/qc) pour vérifier si votre promoteur ou son entreprise (actuelle ou ancienne) ont fait faillite ou ont été impliqués dans un litige. Certains jugements révèlent beaucoup de choses… Si l’entreprene­ur fait aussi de la rénovation, consultez le registre de l’Office de la protection du consommate­ur (https://www.opc.gouv.qc.ca/ se-renseigner/).

Vérifiez au Registre foncier de la municipali­té pour confirmer que le promoteur est réellement propriétai­re du terrain (Bel-Habitat vendait parfois des maisons sans terrain !) ou demandez à un notaire de le faire pour vous.

Tant qu’à parler à un notaire, faiteslui vérifier le contrat.

« C’est toutefois une arme à deux tranchants, car la plupart des contrats actuels font problème, confirme Marc-André Harnois, directeur général de l’Associatio­n des consommate­urs pour la qualité dans la constructi­on (ACQC). Et dans le contexte actuel de surchauffe immobilièr­e, le promoteur peut bien vous répondre d’accepter son contrat tel quel, parce que sinon, il a d’autres acheteurs… »

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