Le Journal de Montreal

Le variant Delta fait à nouveau fléchir les marchés boursiers

La hausse du nombre de cas de COVID-19 continue d’effrayer les investisse­urs

- Le S&P/TSX, principal indice torontois, n’a pas échappé à la tendance mondiale. Il a clôturé en baisse de 1,3 %, hier.

NEW YORK | (AFP) Avec des pertes oscillant entre 2 % et plus de 3 %, les marchés actions européens et américains ont accusé le coup hier, délaissés par des investisse­urs inquiets de la résurgence des cas de COVID-19 et ayant préféré trouver refuge sur le marché obligatair­e.

Au terme d’une séance ayant vu la plupart des places européenne­s perdre jusqu’à plus de 3 %, Paris a fini en baisse de 2,54 %, Londres de 2,34 % quand Francfort s’est enfoncé de 2,62 % et Milan de 3,34 %.

Même forte aversion au risque à Wall Street où le Dow Jones a lâché 2,09 %, le S&P 500 1,59 % et le Nasdaq 1,06 %.

Nous assistons à « une crise de pessimisme des marchés aujourd’hui », souligne auprès de l’AFP Daniel Larrouturo­u, gérant actions chez Dôm Finance. « On pensait que la vaccinatio­n allait contenir l’expansion du virus et permettre une libéralisa­tion quasi totale de l’activité », un scénario remis en cause « par le plafonneme­nt ou la moindre rapidité des vaccinatio­ns et la diffusion par contre beaucoup plus rapide du virus dans de nombreux pays », note-t-il.

La hausse du nombre de cas de COVID-19 inquiète toutes les régions du monde, mais plus particuliè­rement l’Europe où les autorités commencent à remettre en place des restrictio­ns d’accès.

En France, face à une reprise « stratosphé­rique » de l’épidémie de COVID-19, le conseil des ministres a adopté hier un projet de loi intégrant l’obligation vaccinale des soignants et étendant le pass sanitaire.

À contre-courant, l’Angleterre a jeté le masque et supprimé la plupart des restrictio­ns liées à la pandémie, une étape redoutée par nombre de scientifiq­ues et de responsabl­es politiques, d’autant que le pays est désormais celui du continent le plus touché en nombre de cas.

CUMUL DE MAUVAISES NOUVELLES

« On a une accumulati­on de mauvaises nouvelles » ces derniers jours, a résumé Art Hogan, responsabl­e de la stratégie chez National Securities.

Par ailleurs, « des inquiétude­s sur une grosse société immobilièr­e en Chine, qui aurait du mal à rembourser sa dette, pèsent également », explique M. Larrouturo­u.

Dans ce contexte, les investisse­urs préféraien­t se reporter vers des valeurs refuges, en particulie­r les obligation­s d’État.

Nous assistons à « une baisse des actions et un déplacemen­t des capitaux vers des actifs beaucoup moins risqués, notamment les dettes souveraine­s, dont le rendement baisse fortement », analyse M. Larrouturo­u.

VOYAGE

Le secteur du tourisme a souffert de la situation sanitaire et des nouvelles restrictio­ns prises en Europe, en particulie­r par Paris et Londres qui ont durci les conditions d’accès à leur sol.

À Londres, le croisiéris­te Carnival a plongé de 8,27 % à 1297,20 pences.

Du côté de l’aérien, Easyjet a chuté de 6,62 % à 769,60 pences et IAG de 5,23 % à 159,00 pences. À Paris, Air France a perdu 2,89 % à 3,79 euros et Airbus s’est enfoncé de 6,38 % à 103,58 euros tandis qu’Aéroports de Paris a reculé de 3,82 % à 103,35 euros. À Francfort, Lufthansa a reflué de 2,94 % à 9,44 euros.

Dans l’hôtellerie, le britanniqu­e Interconti­nental a baissé de 3,53 % à 4537,00 pences et le français Accor de 3,67 % à 28,91 euros.

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Premier ministre français
JEAN CASTEX Premier ministre français

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