Le bilan pourrait être 10 fois plus meurtrier
NEW DELHI | (AFP) Le nombre de personnes mortes en Inde de la COVID-19 pourrait être dix fois supérieur au bilan officiel qui est actuellement proche de 415 000 décès, estime une étude américaine, ce qui ferait de la pandémie la pire tragédie humanitaire en Inde depuis son indépendance.
Les experts de la situation indienne avertissent de longue date que le bilan est largement sous-évalué dans ce pays de 1,3 milliard d’habitants. Mais l’estimation du Center for Global Development est la plus élevée qui ait jamais été faite. Elle prend en compte la dramatique flambée épidémique qui s’est produite en avril et mai en Inde à cause du très contagieux variant Delta.
L’étude, dont la période va du début de l’épidémie l’an passé à juin de cette année, avance qu’entre 3,4 et 4,7 millions de personnes ont succombé à la COVID-19 dans cet intervalle.
Après la partition entre l’Inde à majorité hindoue et le Pakistan à majorité musulmane en 1947, des violences confessionnelles avaient fait des centaines de milliers de morts. Certains avancent même un bilan de deux millions de morts.
Officiellement, l’Inde a recensé un peu plus de 414 000 décès causés par la COVID-19, ce qui est le troisième bilan le plus élevé au monde après ceux des États-Unis (609 000) et du Brésil (542 000).