Enquête ouverte à Paris sur l’affaire Pegasus
PARIS | (AFP) L’affaire Pegasus est désormais entre les mains de la justice française, qui a ouvert une enquête hier pour examiner la plainte de journalistes dont l’infiltration de téléphones pour le compte du Maroc a été révélée par un consortium de médias.
Plusieurs médias, dont les quotidiens Le Monde ,le Guardian et le Washington Post, ont révélé dimanche que la journaliste de Mediapart Lénaïg Bredoux et le fondateur du site Edwy Plenel figurent parmi les plus de 180 journalistes espionnés à travers le monde via ce logiciel pour le compte de différents États, en l’occurrence par le Maroc.
Également visés par cet espionnage attribué au Maroc, le Canard enchaîné et son ancienne collaboratrice Dominique Simonnot, devenue Contrôleuse générale des prisons, ont annoncé leur intention de porter plainte à leur tour.
ACCUSATIONS NIÉES
Ces révélations ont suscité l’indignation dans le monde entier d’organisations de défense des droits humains, de médias et de dirigeants politiques.
L’entreprise NSO Group, créateur du logiciel Pegasus, régulièrement accusé de faire le jeu de régimes autoritaires, a de nouveau « nié fermement les fausses accusations portées » dans l’enquête, selon lui, précisant envisager des poursuites en diffamation.