Main-d’oeuvre, entre tergiversation et action
L’alarme sur la rareté ou la pénurie de main-d’oeuvre résonne dans le paysage québécois depuis très longtemps.
L’actualité récente la rappelle avec encore plus d’acuité, considérant le nombre de postes vacants et l’incapacité de relancer certaines activités économiques.
Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) propose sensiblement les mêmes recommandations pour pallier les carences de la main-d’oeuvre.
Les pénuries ne s’estomperont pas si les acteurs du monde économique ne se contentent que de réitérer leurs propositions !
LE PARADOXE PATRONAL
Augmenter la productivité, former et retenir les travailleurs, ouvrir les vannes de l’immigration et reconnaître les compétences acquises ailleurs qu’au Québec ont été réaffirmés récemment par le président du CPQ, Karl Blackburn.
Au début des années 2000, la pression était mise sur les travailleurs en voulant augmenter leur charge de travail pour améliorer la productivité. Aujourd’hui, le patronat parle de modernisation des moyens de production.
Qu’attendent les entreprises pour la faire ? Le soutien de l’État dans la pure tradition de collectiviser les dépenses en maintenant privés leurs profits ?
Malgré l’ouverture affichée pour la formation, les entreprises hésitent, car elles craignent la mobilité de leur main-d’oeuvre qui deviendrait plus polyvalente.
La reconnaissance des acquis et des compétences est un débat qui préoccupe la Commission des partenaires du marché du travail depuis le début de son existence. En considérant que les établissements d’éducation et le monde du travail ne sont pas au même diapason, le débat risque de déboucher à nouveau sur un cul-de-sac.
L’IMMIGRATION
Bien que le constat soit partagé sur le manque de main-d’oeuvre, les objections sur l’augmentation des seuils d’immigration persistent chez plusieurs par crainte de rater l’intégration de ces nouveaux arrivants.
La solution passe pourtant par cette voie. Le gouvernement doit impérativement accroître sa capacité d’accueil.
N’eût été les personnes d’origine étrangère, j’aurais été souvent abandonné à moi-même durant mon long séjour à l’hôpital !