Un autre projet d’usine de batteries tente de démarrer
L’ontarienne Stromcore sollicite l’aide de l’État pour bâtir une usine de batteries pour véhicules au Québec, a constaté Le Journal.
« Les sommes obtenues serviraient à la capitalisation du projet, soit l’achat de matériaux et l’aménagement du bâtiment », peut-on lire dans une inscription récente du Registre des lobbyistes.
Au total, Stromcore vise deux titulaires de charges publiques, soit le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Eric Girard, et des employés professionnels au sein d’Investissement Québec (IQ).
En gros, Stromcore veut « obtenir un appui financier, soit une subvention d’un montant non déterminé, via le programme ESSOR du ministère de l’Économie et de l’Innovation pour l’implantation d’une usine de batteries pour véhicules à un endroit à déterminer », mentionne le registre.
Sur son site web, l’entreprise de Mississauga souligne qu’elle a « la première batterie au lithium capable de se recharger en moins d’une heure ».
Stromcore a décliné la demande d’entrevue du Journal parce qu’elle n’est « pas encore en mesure de parler du projet publiquement ».
Au cabinet de relations publiques National, qui porte le dossier, on a qualifié le projet de « très embryonnaire », sans en dire plus pour l’instant.
FILIÈRE À 2 MILLIARDS $
En août 2020, Le Journal a révélé que Québec pourrait investir près de 2 milliards de dollars de fonds publics dans sa filière électrique, selon une étude de McKinsey, commandée par IQ.
Début juin, Lion a annoncé qu’elle allait construire son usine de batteries à Mirabel, après avoir reçu des prêts de 100 M$ d’Ottawa et de Québec.
En avril, l’ex-premier ministre, Philippe Couillard, a confirmé au Journal avoir eu des discussions « préliminaires avancées » avec IQ pour bâtir ici une usine de batteries de Britishvolt Canada.
« Le projet “pourrait” être d’implanter au Canada une usine de fabrication, je dis bien “pourrait”, mais on n’en est pas là », avait insisté l’ex-politicien.