Une 3e dose pour les voyageurs
Ceux dont les vaccins mélangés ne sont pas reconnus à l’étranger peuvent recevoir une injection supplémentaire
Québec offre une solution aux gens qui se font refuser des voyages, notamment aux États-Unis, parce qu’ils ont reçu deux vaccins différents. Ces derniers peuvent maintenant recevoir une dose additionnelle.
Ces précisions viennent en réponse à l’histoire de Jérôme Gaudreault, rapportée hier par Le Journal.
L’homme de Québec a dû annuler ses plans de croisière dans les Caraïbes en apprenant que le croisiériste Norwegian Cruise Line ne considérait pas valide sa vaccination avec Pfizer en première dose et Moderna en deuxième.
« Exceptionnellement, les personnes pour qui il est nécessaire d’avoir une dose additionnelle de vaccin peuvent l’obtenir […] si le besoin de se déplacer à l’extérieur du pays l’exigeait et qu’ils avaient reçu initialement un calendrier mixte », explique Noémie Vanheuverzwijn, porte-parole du ministère.
SANS CONDITION PARTICULIÈRE
Le MSSS précise que cette dose pourra être administrée « à toute personne dont la vaccination ne sera pas reconnue dans le pays où elle se rend ».
Les gens n’ont qu’à prendre un rendez-vous « de dépannage » sur Clic Santé ou aller dans un « sans rendez-vous ».
Toutefois, certaines mises en garde sont importantes. La dose additionnelle n’est pas requise pour être protégé et elle pourrait engendrer des réactions indésirables « plus fréquentes et plus intenses ».
« C’est à chacun de peser la balance des risques et des bénéfices », rappelle le ministère, dans un courriel envoyé au Journal.
Il n’est d’autre part pas conseillé de se diriger vers les centres de vaccination pour aller chercher cette dose supplémentaire en prévision d’un voyage à long terme puisque la situation évolue. Les deux paliers de gouvernement confirmaient jeudi être en discussion afin de faire reconnaître la vaccination mixte à l’international.
SÉCURITAIRES
Même si la combinaison de deux vaccins différents n’est pas toujours reconnue à certains endroits pour le moment, l’immunologue Alain Lamarre indique que la réponse immunitaire produite est excellente.
« Il n’y a pas de raison de s’inquiéter au niveau scientifique ou biologique quant à l’efficacité. Les considérations sont pour le moment plus administratives, parce que les pays veulent se protéger », explique le spécialiste.