Le gouvernement pressé d’en faire davantage
Péquistes et libéraux demandent au gouvernement d’en faire davantage pour sécuriser les résidents du quartier Rivière-des-Prairies, à Montréal, où une fusillade mortelle est survenue lundi soir.
« Que des fusillades surviennent chez nous, c’est troublant et préoccupant », a réagi le premier ministre François Legault, en s’engageant à « protéger les Montréalais et les Québécois ».
Même chose pour la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault. « Les récents événements sont inquiétants. Nous avons investi des sommes importantes pour lutter contre la violence », a fait valoir la vice-première ministre.
PLUS QUE DES INVESTISSEMENTS
Depuis l’arrivée de la CAQ au gouvernement, 65 M$ ont été investis dans la lutte contre la violence liée aux armes à feu et aux groupes criminels, a souligné son cabinet.
« Investir c’est un départ, mais je pense que ça prend davantage de concertation », a commenté le député libéral de LaFontaine, Marc Tanguay.
« Les citoyens ont le droit à la sécurité », a-t-il rappelé, jugeant la situation « inacceptable » et « intolérable ».
Le porte-parole péquiste en matière de Sécurité publique, Martin Ouellet, s’est dit « abasourdi par le degré de violence » de cette fusillade. « Il faut en faire davantage », a-t-il plaidé.
« ÇA DOIT CESSER », DIT TRUDEAU
Le premier ministre Justin Trudeau et les députés fédéraux du Québec ont déploré eux aussi la fréquence des fusillades à Montréal.
« La fusillade d’hier et l’augmentation de la violence par arme à feu à Montréal au cours des dernières semaines sont troublantes, et ça doit cesser », a déclaré M. Trudeau.
« Choqué », le ministre fédéral de la Sécurité publique, Bill Blair, a réitéré son intention de légiférer en matière d’armes à feu.
« Inquiet et troublé », le député bloquiste Mario Beaulieu, qui représente la circonscription de La Pointe-del’Île, a réclamé « un meilleur contrôle des armes à feu ».
« Nous devons agir », a pour sa part commenté le député conservateur Richard Martel, qui propose d’augmenter le financement de la sécurité frontalière pour lutter contre la contrebande d’armes à feu.
Alexandre Boulerice, député du NPD, a abondé dans le même sens en suggérant que les services frontaliers devraient avoir « plus de moyens » pour stopper à la source l’importation d’armes en provenance des États-Unis.